Le port d'Urbimo était en pleine effervescence lorsque l'homme-singe posa pied à terre. Le soleil, haut dans le ciel, tapait dur et Shin Daï commençait déjà à avoir chaud sous sa lourde cape. Il ne pouvait se permettre de l'enlever car si les humains voyaient son apparence physique, il serait arrêté et emprisonné avant d'avoir put dire ouf. Les humains penseraient qu'il était une créature du chaos. Il est vrai que les hommes-singes sont des créations du chaos. Ils ont été asservis par les dieux démoniaques pendant plusieurs centaines d'année. Mais, ces singes se tenant sur leurs pattes arrière sont différents des autres suppôts du chaos. Ils sont plus intelligent et haïssent la brutalité dont font preuve les autres serviteurs des dieux sombres. Un combat élégant et gracieux a plus de valeur à leurs yeux que la force brut, surtout en vigueur chez les hommes-bêtes, habitant des profondes forêt d'un empire humain plus au nord. Toujours est-il que grâce à de profondes méditations et de longues heures de combats, les hommes-singes parvinrent finalement à se libérer de l'emprise du chaos. Seulement, certaines personne ne sont toujours pas convaincue de ce retournement de situation. C'est pour cette raison que Shin doit garder sa longue cape.
Au vus de la position du soleil, le guerrier estima qu'il devait être aux alentours de midi. C'était aussi midi lorsqu'il avait quitté l'arène du carnage. Shin soupira. Il avait affronté ce fakir injien pour la place de champion et son adversaire baignait dans une mare de sang lorsqu'il l'avait quitté. Cependant, le cathyen avait décidé de partir. Au début du combat, son adversaire avait tenté de le forcer à abandonner en lui insufflant de noirs pensées. Une voix c'était glissée dans l'esprit de Shin Daï et lui avait rappelé l'armée de démon qui ravageait sa terre natale pendant que lui, tel un égoïste, se battait pour sa propre gloire. Il devait abandonner le combat et rentrer chez lui pour défendre son foyer. L'homme-singe su résister et tua son adversaire mais malgré la mort de ce dernier, Shin entendait toujours la voix. Elle avait raison. Toute ses années passé sous l'entraînement de son vieux maître ne devait pas lui servir a des fins personnelles. Il avait fait vœux de protéger autrui et il bafouait le dernier souhait de son maître en allant se battre et tuer pour son seul compte. Il était indigne de l'enseignement de son ancien père et ami. A la fin du combat, Shin décida de quitter l'arène sous les huée de la foule. Désormais, il parcourrait le monde pour aider ceux dans le besoins. Lorsqu'il s'était demandé ou il pourrait aller, il se souvint de l'estalienne qui avait perdu son amant. C'est avec détermination que Shin se promit de ramener l'amant, quoi qu'il en coûte. Il avait redonné espoir à une personne qui n'en avait plus et il devait s'en montrer digne.
Il voyagea un moment dans le port à la recherche d'un bon travail. Il avait dépensé ses dernières pièces afin de voyager en direction du sud, vers le califat de Kufra. Seulement, sa bourse était trop maigre pour payer tout le voyage. Après plusieurs minutes de négociation, il était parvenu à prendre la mer dans un bateau Estalien depuis la terre du nord. Ce dernier avait fait quelques arrêt en Bretonnie et en Estalie avant de finalement poser son passager ici, à Urbimo. L'aventurier avait désormais fait la moitié du voyage et devait trouver de l'argent pour continuer. Il se dirigeait vers le centre de la ville quand une foule sortit de nulle part le bouscula. Entraîné par le mouvement, Shin ne pouvait rien faire. Il frappa et hurla pour qu'on le laisse tranquille mais nul ne lui prêta attention. Déboussolé, le malchanceux parvint tout de même à estimer que le cortège se dirigeait vers la partie sud-ouest de la ville. Mais que se passait-il là-bas pour qu'autant de monde y aille?