Village de Graus

Les forces peaux vertes avaient fui en direction de la foret d'Arden. La plupart se sont éparpillés, Grossklak décidant de poursuivre sa route vers le sud. Ils continuèrent tout droit à travers les plaines de Bretonnie avant d'arriver en foret de chalons. Ils la traversèrent tout en recrutant sur place certaines tribus qui avaient entendus parler de la Waagh mais pas de sa défaite en Couronne. Plusieurs tribus d'orques sauvages et de gobelins des forêts se joignirent donc au chef de Waaagh Grossklak. Une surprise de taille fit même sont apparition dans son armée sous la forme d'une arachnarock. Violente et imposante, elle allait faire des ravages c'était certain.

Plusieurs pillages mineurs eurent lieu en Bretonnie, sur la route de la longue marche vers le sud des peaux vertes. Nul ne semblait en mesure de leur résister et ils disparurent dans les montagnes grises.

Ils refirent leur apparition quelques jours plus tard. Ils avaient sans le savoir traversé la frontière et se trouvaient à présent en Estalie. Les gobelins des forets progressaient à l'avant de l'imposante armée. Ils informèrent Grossklak qu'un village côtier était en vue. Sans prendre le temps de réfléchir, il donna l’ordre d'attaquer.

"Pillez brulez, pi laisser moi des humains à tuer."

Les gobelins des forets enflammèrent leurs flèches et firent feu sur les maisons, pendant que les orques sauvages chargeaient les rares habitants pour les tuer. Grossklak s'était trouvé une nouvelle vouivre dans les montagnes grises. Plus féroce encore que l'ancienne, elle avait le caractère qu'il appréciait. Il survolait le lieu du massacre en attaquant quelques paysans au passage pour nourrir sa monture. En très peu de temps, le village n’était plus que l'ombre de ce qu'il était. Il ne restait plus que des flammes et la plupart des objets avaient été pillés par la horde.

Le petit village côtier de Graus avait trouvé un nouveau propriétaire. Grossklak donna l'ordre de monter le camp juste à coté, au bord de la plage. Demain, ils longeraient la cote vers de nouveaux pillages, en espérant que la résistance serait cette fois au rendez vous.

Après quelques jours de marche, l'armée du Nehekhara arriva dans les terres d'Estalie, noble royaume gouverné par des rois ambitieux et dominés par des sectes religieuses puissantes. Ces habitants n'aiment pas du tout les serviteurs du chaos, ainsi que tout ce qui vient des vents de magie du grand nord. On peut donc en conclure qu'une armée de dépravée morts vivants ne serait pas bienvenue sur ces terres, mais Alcahizzar le Redouté n'en avait cure, car il écraserait ses petits humains qui oseraient se mettre en travers de son chemin.

Après une journée entière passé du coté de la frontière estalienne, les morts vivants ne tardèrent à arriver en vue d'un premier village à brûler. Malheureusement pour eux, le village qu'il trouvèrent ne fut qu'un tas de ruines brûlées, dont les rues étaient remplis de cadavres en pleine décomposition, dévorés à moitié par les charognards et les insectes. Cela ne dérangea pas le moins du monde le roi des tombes, si ce n'est qu'il n'avait pas pus le faire lui même. Ses soldats ne tardèrent pas à trouver les responsables de ce massacre. Au dessus de ce qui avait surement été la mairie du village flottait un étendard grossier, en lambeaux et décorés de nombreuses amulettes et bijoux primitifs.

Le défunt roi posa son regard sombre sur cette sinistre bannière, dont les dessins dessus semblaient représenter une tête d'une quelconque divinité sauvage. Le seigneur des morts comprit alors à qui il avait à faire. Ces symboles ne pouvaient appartenir qu'à des peaux vertes. Les peaux vertes sont des créatures barbares au potentiel destructeur incroyable. De plus, ils ce sont répandus dans le monde entier, et concurrencent les skavens en population. Ils sont le fléau de toute civilisation, il est donc commun qu'un horde de ces monstres traverse des royaumes entiers en brûlant et pillant tous sur leur passage.

Alcahizzar n'eut pas à réfléchir longuement, et ses éclaireurs trouvèrent vers où les peaux vertes se dirigeaient. Ils laissaient dans leur sillon une telle désolation qu'il était aussi facile de les suivre que de flairer l'odeur d'un rinox. Sans surprise, l'armée du désert se remit en marche vers le sud encore une fois, suivant le sillage des orques et gobelins. Cela serait peut être l'occasion pour le roi damné de trouver un adversaire à sa valeur, même si ce serait un orque, ou même un gobelin à la limite...