Roc-aux-Loups (capitale du comté du loup)

Le retour à Roc-aux-Loup fut éprouvant: Erik avait écopé de nouvelles blessures, et il dut rentrer seul, tourmenté par les visions de ses compagnons d'armes massacrés. Il avait voulu se prouver qu'il était encore compétent, et son arrogance avait coûté la vie aux habitants de Boissières. Il espérait que Drengurk ai réussi à s'en tirer.
Jamais plus il ne pourrait se regarder dans un miroir tant qu'il n'aurait pas venger ces pauvres gens. Il jura de ne plus jamais se raser tant que ce ne serait pas chose faite.
Il ne pouvait décemment pas rentrer chez lui et se présenter devant sa famille après un tel manquement à ses devoirs. A son sens, le seul moyen de mériter à nouveau la confiance de la Dame était de reprendre sa quête du Graal, et de la réussir, ou de mourir en essayant. Il prit donc la résolution de ne se montrer ouvertement à ses sujets que lorsqu'il serait devenu un seigneur du Graal.
Il cacha donc son armure et son épée dans un arbre creux avant de rentrer dans la ville. Il ne portait plus de tabard, et il était méconnaissable, lui qui était parti en conquérant et qui rentrait maintenant en boitant, ses vêtements en lambeaux et ses cheveux en bataille le rendrait surement méconnaissable aux yeux du bas peuple qui le prendrait surement pour un quelconque reître.
La première chose dont il ai besoin était des soins: il se dirigea donc vers l'établissement de l'herboriste, dans lequel il ne s'était jamais rendu, de manière à ne pas être démasqué. Après avoir été soigné et avoir reçu un certain nombre d'onguents, il se rendit dans une auberge et se loua une chambre pour la semaine: il aurait besoin de repos.
Entre ses moments de repos, il faisait les exercice qu'il avait appris du maître d'arme de son père, afin de s'endurcir. Il avait déjà effectué une part du travail à faire avant de partir, mais les évènements catastrophique qui avaient eus lieu prouvaient que ce n'était pas suffisant.
Son rétablissement lui permis de se mettre dans la peau de ses sujets, et cette expérience l’intéressa, bien qu'il se rendit compte de la brutalité de leurs vies. Les établissements qu'ils fréquentaient étaient miteux, et beaucoup d'entre eux (bien plus que le comte ne se l'était imaginé) vivaient dans une misère totale. Il se rendit compte du courage qu'il devait falloir à ces gens pour affronter leur vie quotidienne, et cette découverte déclencha une nette amélioration de sa vision de son peuple, tout en aggravant son sentiment de culpabilité quand à la dévastation du village de Boissières. Néanmoins, l'opinion du peuple à son propos était bonne, puisqu'il se disait qu'il était juste, et jamais personne n'avait mérité autant que lui le surnom de "Brave", et qu'il reviendrait surement bientôt en tant que seigneur du Graal. Cela lui fit chaud au coeur et le motiva encore plus à réussir dans sa quête.
Ses blessures étaient plus graves qu'il ne le pensait puisque qu'il lui fallu vivre dans l'auberge pendant plus de trois semaines avant de se sentir opérationnel.
Quand il fut prêt, il se préparait à partir lorsqu'un détail le frappa: il n'avait aucune piste pour commencer sa quête...

Cette nuit là, le preux chevalier ne passa pas une très bonne nuit. Son sommeil fut agité et perturbé par de puissants rêves et visions. Tout défilait beaucoup trop vite, il n'avait pas le temps de suivre, les paysages changeaient à grande vitesse, passant de la Lustrie à Kislev, l'empire, Naggaroth, Inja, la Bretonnie, la Norsca, les désolations du Chaos, etc, etc... Son rêve se stoppa net d'un coup sur une image fixe, celle d'un calice étincelant tenu en mains par une femme d'une beauté irréelle. Il se réveilla en sursaut en n'ayant plus que deux mots en tête, probablement soufflés dans son esprit par une puissance mystique. Il ne savait pas du tout ce qu'il devait faire de ces informations mais le message était net:

Lustrie, Choktak.