Baronnie de Malfort

Quelques lieux à l’Est de Parravon vous quittez le Duché du même nom pour la Baronnie de Malfort. Le même amour de la nature s’y trouve loin de la corruption de Mousillon et des dépravations de la Noblesse de Couronne.

Les champs de Malfort apportent une harmonie en plus de nourrir la population. Les couleurs s’enchaînent dans un tourbillon de pureté tandis que les senteurs s’échappent des fleurs bordant les routes sinueuses. En remontant vers les Montagnes grises vous trouverez des terres à la population joyeuse, sereine et plus nombreuse. Plus au cœur des terres de la Baronnie les peurs des hommes s’éloignent se sachant protégés par les pics dont l’ombre se répand sur la Bretonnie.

Les caravanes passent sans cesse dans ce passage menant aux terres impériales ou aux forteresses des puissants Nains.

N’hésitez pas à lever les yeux, on raconte que le balai bien rare des pégases est quelque chose qu’il ne faut pas rater.

Les gueux bêchant, semant, retournant champs et chants accompagnerons votre voyage de leurs bosses et de leurs sueurs alors que la Noblesse vous saluera d’un geste sur ses puissants destriers.

Nulle part ailleurs vous ne trouverez terre plus propice au calme, car dans le vieux monde les ennemis sont légion… Seul l’entourage continue d’allier fidèle vous assure cette paix.

Toutefois, ne vous aventurez pas trop profondément dans les forêts où le cœur des Bretonnies palpite ni trop profondément dans les montagnes… Il y a des secrets qu’il est préférable de ne pas découvrir.

Néanmoins, le château des Malfort vous attend, niché au cœur de la chaine, à même la roche, vous trouverez une ancienne famille qui aime la fête, vivre au jour le jour et par-dessus tout son royaume. L’hospitalité vous est garantie si vous venez en amis. En revanche, si vous voulez combattre, venez en homme.

Thibault est à cheval comme à son accoutumé en ces après midi. Son écuyer trotte à quelques pas de lui, plus en arrière. La campagne de ses terres se déroule sous les sabots de sa monture tandis que les gueux, bossus par le labeur, s’occupent de leurs besognes. Quelques bêtes de somme se chargent de soulager un travail pénible.

Le soleil brille et une chaleur importante s’en dégage. Seul la forêt, non loin, promet un peu de fraicheur mais également une bonne dose de danger.

Ayant juré la protection d’une chapelle proche des environs du château il se dirige doucement afin de vérifier que tout se passe bien. Déjà sa flèche se découpe à l’horizon.

La route, fraichement pavée, est douce, les bruits de sabots se rependent pour s’engouffrer dans les terriers de quelques mammifères.

Sa main droite, gantée de cuir, flatte l’encolure de sa monture pour étouffer un hennissement. A l’approche d’un puissant chêne solitaire, il guide son cheval à l’ombre suivi par le canasson de Godefroy, envieux.

Mettant pied à terre il laisse les deux chevaux paitre en paix.

« Godefroy ! Nous déjeunerons ici, à l’ombre. Les chevaux sont écrasés par la chaleur et de toute façon nous ne sommes pas pressés. »

« Oui mon Seigneur ! »
Godefroy commence déjà à servir Thibault.

L’herbe est fraiche sous la protection du vénérable. L’on peut entendre les grillons « ronronner » dans la plaine.

Les gueux semblent le regarder, envieux de ce repos qu’il s’octroie. Mais que peuvent-ils comprendre de la charge d’un chevalier de Bretonnie ?

Il ferme les yeux, posant la tête sur le sol, pendant que son écuyer semble lui servir quelque chose à boire. L’herbe lui caressant doucement la nuque il laisse son esprit vagabonder au cœur du vent voyageant sur les terres familiales. Rapidement il revient à la réalité.

‘Le Roi Louen réunit les levées, chevaliers comme gueux, il semble préparer une nouvelle croisade dans les mois à venir. Peut être vers la maudite Mousillon, nos terres étouffent sous la corruption, père m’a informé que le sol même semble à l'agonie et se déformer de manière non naturel.
J’espère que quelque chose se prépare… ‘

« Godefroy ? Je sens la faim prendre mon estomac en tenaille, ou peux tu donc bien en être ? »

Le repas achevé et Thibault de nouveau sur sa monture, le revoilà qui chevauche en direction de la petite chapelle.

Le vent virevolte sous les sabots du canasson don le martellement accompagne les fredonnements de l’écuyer.

Le soleil les frappe, de nouveau, de plein fouet de leur laissant pas un seul instant de répits. Il semble que le vent, lui-même, désire assécher le plus profond de leurs êtres.

Conduisant le cheval des genoux, Thibault défait le laçage lui enserrant le cou. Il attrape au vol une gourde lancée par Godefroy et se désaltère goulument.

Après quelques minutes il est bien plus facile de contempler les splendeurs de la demeure de la dame. Pierre en ruine, flèche menaçant de s’effondrer, toiture rongée jusqu’à la moelle. On se demande si Thibault ne devrait pas la raser au lieu de la protéger… Mais un vieux serment le lie à cet endroit.

Quelques pèlerins se recueil en ce lieu, levant les yeux sur le Chevaliers ils restent agars sans le moindre mot. Ils sentent le signe que la Dame entend les prières en ce lieu, accordant sa bénédiction à travers son envoyé. Les deux hommes mettent pied à terre, Godefroy attachant les chevaux tandis que Thibault entre dans ce lieu sacré.

Sans un regard pour la voute menaçante, il se dirige d’un pas pressant vers l’autel qui attend ici depuis dés siècles. Godefroy laisse les minutes passer laissant son maître se recueillir et prier.

« Godefroy ! Déballe mon équipement et aide moi à revêtir mon armure ! »
Thibault sort de la chapelle.

« Va chercher mes hommes au château et ramène les mois dans le village à 2 lieues d’ici. Nous y avons un manoir ou ils pourront s’installer. »

« Bien mon seigneur. »

Godefroy contemple quelques instants le regard inquiet de son maître puis, avant quelques remontrances, se « réveil » et l’aide à enfiler son armure. Le gambison, de couleur azure, est enfilé comme un chausson, les ouvertures sous les aisselles facilitant les mouvements. Thibault se met à genoux afin de facilité le passage du haubert qui se voit compléter par un coletin sur lequel sont fixé les spalières. Des chausses gambisonnées et une cagoule de même viennent compléter le « costume ». Couvert également de maille aux jambes et de plaque protégeant genoux, tibias et pied, il finit par accueillir son heaume par-dessus sa tête et un camail.

Sa respiration se fait légèrement plus difficile et, se retournant sans attendre, il se dirige à l’ombre de l’édifice prenant son mal en patience durant son labeur. Déjà Godefroy est partit… Il peut respirer.

C'est une bien piètre escorte qui m'encadrait, lorsque je me dirigea vers mon domaine. En effet les hommes bêtes avaient prélevé un lourd tribu à la belle armée de chevalier que j'avais recruté pour l'occasion. Les visages des chevaliers étaient fermés, tant par la fatigue que par la perte de leurs pairs. Tous pensaient à retrouver leur famille, tous pensaient qu'ils auraient put se trouver du côté des vaincus. En passant par Parravon, j'avais déjà mon idée. Ma renommée allai grandissante, suite à cette victoire inattendue et je comptais bien inviter quelques chevaliers pégase à se joindre à ma bannière pour porter la guerre aux hommes bêtes. Je n'avais en effet guère envie de les laisser s'épanouir dans nos forêt en toute impunité. il était temps pour eux de connaitre l'insécurité. C'est à vitesse de marche que mon escorte avançait, les chevaux eux même portaient les stigmates de la bataille. Lorsque j'aperçut au loin les bannières d'un noble bretonnien, j'envoyais Nicolas Delamare, m'annoncer auprès de ce gentil homme.

"Bien le bonjour mon seigneur"

Dit le chevalier en mettant pied et genou à terre devant la monture de Thibault

"Je suis Chevalier Delamare, au service de la Prophétesse Demontreuil. Nous demandons audience auprès de vous, ainsi que l'hospitalité"

Dit il avant d'attendre un signe de son supérieur pour se relever

Thibault profite de la fraîcheur en attendant l’arrivée de ses hommes, l’arrière de sa tête posée sur les pierres de la chapelle. Les yeux fermés, il se laisse bercer par le bruit des paysans lui indiquant que tout va bien.

Une certaine paix l’entour. Ses doigts s’articulent sur la fusée de son arme, glissant sur le cuir aux liserés d’or. Au loin, des bruits de sabots se fond entendre, rapidement remplacé par le trot d’un chevalier de Bretonnie.

Thibault se redresse, s’appuyant contre la pierre lissée par l’âge. Se redressant sur ses pieds, il s’enfonce légèrement dans le sol gorgé d’eau par les dernières pluies. Le cliquetis métallique de son armure s’échappe dans les environs lorsqu’il s’approche du cavalier venant lui parler.

"Allons ! relevez-vous chevalier ! Le poids de la fatigue doit suffisamment peser pour ne pas avoir à vous courber ainsi ! Je vous en prie."

Il détache son heaume laissant apparaître un visage serein et souriant. L’émissaire s’arrêtant devant lui et lui présentant sa requête son sourire grandit sur le visage du noble.

« Je suis honoré de la visite d’une prophétesse et de ses suivants, je dispose d’un manoir non loin d’ici, mon hospitalité n’en sera que plus agréable pour vous et vos chevaux. Vous pourrez vous reposer et vous restaurer aussi longtemps que votre Dame le jugera nécessaire. Par la suite mes hommes et moi-même nous ferons un plaisir de vous accompagner. »

Nicolas se releva et rejoignit mon escorte.

"Prophétesse, le seigneur de ces terres accepte de nous recevoir"

J'ordonna à mes hommes de continuer le long du chemin. Une fois arrivée à hauteur de Thibault, je mis pied à terre. Mes cheveux bruns tressés en arrière, mes yeux bleus en forme d'amande, un visage ovale muni d'un petit nez mutin, le tout serait d'une harmonieuse grâce si la tristesse et la fatigue ne venait pas le troubler. Je suis habillée d'une simple robe de voyage bleue pâle déchirée de parts et d'autres et parcheminée de tâches de sang

"Seigneur, veuillez excuser ma présentation, mais nous revenons d'une dure bataille. Je vous sais grès de m'accueillir ainsi que mes fidèles chevaliers en votre domaine. Soyez certain qu'il vous en sera rendu de même."

dis je après une révérence

"L'ennemi était trop nombreux, nous avons dût fuir, après en avoir exterminé quelques uns. Cependant nous n'avons pas pris le temps de célébrer nos morts."

Rajoutais-je en tendant la main vers les destriers vides de cavaliers qui suivaient la marche.

"Cela vous dérange t-il que nous prions ici, pour la paix de leurs âmes ? Le plus tôt sera le mieux"

Conclus je d'une voix assurée.

Thibault attend patiemment l’arrivée de la prophétesse, la regardant de loin. La petite troupe semble épuisée, au bout du rouleau, mais d’un morale d’acier forgée dans la victoire au combat. Un voile de tristesse peut se sentir.

Thibault est équipé pour se battre, un gambison et un colletin gambisonné d’azur le recouvre intégralement. Par-dessus, un haubert de mailles rivetées noires le protège avec quelques morceaux de plaques éparpillées dans les zones des articulations. Son équipement se termine par le tabard aux couleurs de ses armes : partis de gueule et d’or à pégase de sable. Son heaume, renforcé de laiton en croix, est passé sous son aisselle gauche. La même main tenant ses gantelets articulés. Plutôt grand pour les critères des Bretonnies et se tenant droit, comme il sied à son statut, il pose un regard amicale sur ceux qui l’entoure. Une sensation de bien être peut se faire sentir à son contact grâce à la bénédiction de la dame. Des yeux noirs, grand ouvert, montre une bonté masquant une profonde dérision envers le monde. Le tableau s’achève par sa chevelure aux couleurs plus claires et coupée ras laissant apercevoir des sourcils peu fournis.

" C’est à moi de vous demander pardon pour cet accueil si simple et croyez bien que vous pourrez profiter de mon hospitalité aussi longuement au vous le désirerez. Je peux vous proposer de continuer, avec moi, sur deux lieues pour atteindre mon manoir ou quelques heures de plus afin de profiter du château de mon père."

Il prend délicatement la main de Cunegonde, la remonte doucement et se penche pour là frôler de ses lèvres avant de la relâcher tout aussi doucement et de se redresser.

"En attendant je vais venir prier avec vous, pour vos morts qui même sans célébrations seront accueillis par la bonté de la Dame.
De plus j’ai quelques morceaux de fromages, du pain et du vins à vous proposer ainsi qu’à vos hommes. Désirez vous également ma cape ?"

Un sourire plein de compassion s’affiche sur le visage du chevalier tandis qu’il se place à côté de Cunegonde et qu’il lui propose son bras, l’invitant à se diriger vers la chapelle.

J'accepte le baise main avec grâce, laissant faire le seigneur. Je contemple son aura bienveillante qui irradie un peu ce jour sombre.

*Quelle heureuse rencontre ! Et quel gentilhomme !*

Pensais je. Lorsque les mots "vin" et "pain" retentirent, les rares chevaliers restant me regardèrent avec envie, suspendu à mes lèvres et n'attendant que mon accord pour se rassasier.

"Je pense que nous pouvons encore chevaucher quelques heures, sans plus, mais ne dérangerons nous pas messire votre père ?"

M'enquis-je avant de regarder les chevaliers m'ayant prêté allégeance avec compassion

"J'accepte volontiers un peu de votre pain et de votre vin, pour moi même et mes hommes.

finis je par dire, voyant leur état de fatigue. Avant qu'ils n'aient put toucher la généreuse offrande de sir Thibault, j'adressa cette prière à la Dame

"Oh grande Dame qui régnez sur le monde, je vous remercie pour la victoire accordée en ce jour et vous prie de bien vouloir bénir ce généreux sir, ainsi que tous ses sujets qui ont contribué à ce jour à nous voir rassasiés"

Les chevaliers m'accompagnèrent dans ma prière avant de descendre de leur monture, pour s'en aller quérir leur pitance

Je constate que sur votre blason siège un pégase. Commandez vous à ces valeureuses montures ou en possédez vous dans votre famille pour que cela soit figé sur le fer ?

Demandais je à la fois curieuse et à la fois pour engager la conversation.

"Une prophétesse et ses chevaliers ne dérangent jamais, ils sont des visiteurs qui nous honorent de leur présence surtout après avoir vus leurs compagnons tomber. J’espère juste que nos gens ne viendront pas vous importuner."

Accompagnant Cunégonde et ses hommes dans la prière, son sourire grandit à la suite de la bénédiction de la prophétesse.
"Votre générosité me touche ma Dame."

Thibault entraîne Cunégonde en direction de sa monture, qui s’occupe de l’herbe l’entourant, afin de montrer à Sieur Nicolas où il peut récupérer de quoi restaurer, en partie, la faim du groupe.

"Je suis navré mais ces vivres n’étaient pas destinées à plusieurs hommes. Je vous prie de ne pas m’en porter rancune."

Cela fait, il là redirige vers le cœur de la chapelle.

"Le pégase est porté, sous différentes postures ou « morceaux » par la plus par des seigneurs principaux sous l’allégeance du Duc Cassyon de Parravon. C’est, en quelque sorte, un moyen d’honorer la mémoire d’Agilgar, le premier Duc de Parravon. Il n’a donc aucun rapport, ou presque, sur la possession d’un ou de plusieurs pégases."

Son sourire s’éteint.
"Toutefois, j’ai eu la possibilité de revenir de ma quête avec une telle créature. Quant aux couleurs, le gueule pour mon père, l’or par ma mère."(rouge / jaune)

"Puis-je oser vous demander ou vous aller et abuser en proposant de vous accompagner une fois que vous reprendrez votre route ?"

"C'est néanmoins plus que nous aurions put espérer."

Répondis je poliment à l'humilité du sir Thibault

"Je ne suis qu'une humble demoiselle et non une dame, messire."

Me permis je de corriger le seigneur

"Je vous remercie, vous êtes bien affable et vos renseignements me resteront longtemps en mémoire. Pour ma part, c'est le cerf qui orne le blason de mon domaine. Un cerf passant dextre sur un damier blanc et bleu. Mais étant la seule enfant encore vivante de mon domaine, ce blason risque de disparaître à mes épousailles."

Dis je aimablement, sans toucher à la nourriture proposée.

"Vous n'êtes nullement indiscret seigneur, je me rend auprès de votre duc, à moins que le duc ne soit votre père. Afin de lui demander si je puis quérir l'aide d'une demi dizaine de chevalier pégase afin de porter la guerre aux hommes bêtes qui ravagent nos contrées. Mais il me faut avant tout regarnir les rangs de mon armée. Je serais ravie de vous accueillir en mes terres. Et faire route avec vous, n'a rien de déplaisant."

Cunégonde réussit à faire réapparaître la joie sur le visage de Thibault.

"Vous n’avez pas à me remercier de quoi que ce soit. De plus, votre blason ne disparaîtra pas Demoiselle, il est très probable que l’amour que vos enfants auront envers vous les poussera à inclure vos couleurs parmi les leurs. C’est bien souvent le cas. Notre Roi Louen a d’ailleurs, tout comme moi, utilisé cette coutume. Les nobles lignées ne disparaissent pas. En revanche, je ne pensais pas que les servantes de la dame devaient se plier à quelconques épousailles."

"Pour en revenir sur le Duché de Parravon, je ne suis pas de la famille du Duc. Ma famille possède l’une des baronnies lui ayant prêté allégeance il y a des siècles."

Répondant au fait que Cunégonde accepte sa compagnie:

"Alors nous ferons la route ensemble, je serai plus rassuré. Nos routes sont, malheureusement bien dangereuses. Et je dois avouer qu'ainsi je profiterait de votre compagnie."

Il réfléchit quelques temps tout en restant aux côtés de Cunégonde. Puis, tournant un visage sérieux vers elle.

J’ai quelques hommes que je peux amener avec moi et vous accompagner jusque dans vos luttes contre ces monstres.

En fait je n'ai pas à me plier aux épousailles, mais je n'ai nulle envie que mon domaine tombe entre les mains d'un noble incompétent ou couard, je dois donc de m'assurer qu'il n'en sera rien en le léguant à mes enfants. J'ai la chance de pouvoir choisir mon époux et j'ai bien l'intention d'en profiter.

Je tape des mains et repris d'une voix forte et claire

Chevaliers, il est temps de nous remettre en route, vous pourrez conter vos exploits à la table du duc qui ne manquera certainement pas de nous y inviter lorsqu'il apprendra l'issue de notre bataille.

Devant la promesse d'un repas copieux et de bon vin, les chevaliers remirent le pied à l'étrier

Nous vous suivons messire Thibault.

Conclus je en montant en amazone sur mon destrier. Une fois les chevaliers placés autour de moi comme un écran devant un danger quelconque

Si vous êtes prêt à risquer votre vie et celle de vos hommes pour m'aider dans mon combat, j'accepte volontiers.

La route était calme, le soleil déclinant dans le ciel légèrement couvert. La troupe avait été rejointe il y a peu de temps par les troupes de Thibault, quelques archers et un petit groupe de chevaliers.

Les sabots frappaient sans relache le sol alors que les ecuyers pourvoyaient aux besoin des nobles. Régulièrement, les paysans relevaient la tête à la vus de ces hommes et de cette femme défendant la pureté du royaume. Bossu, crasseux et le regard agard, ils étaient si différent de leurs défenseurs. Le Royaume de Brtonnie possède véritablement deux visages.

Alors que les heures commençaient à défiler, le château du Baron de Malfort était enfin en vue. Une batisse de pierre, solide comme un roc avec une muraille de même matière défiant les envahisseurs de venir la prendre.

Un village d'importance s'étendait aux pieds de la forteresse alors que les artisants s'afferaient à l'intérieur des murs.

"Demoiselle, vous êtes ici chez vous aussi longtemps que vous le désirez. Comme je vous l'ai dit il y a peu, je serai ravis de prendremes hommes avec moi afin de me joindre à vous. Nous risquerons peut être nos vies, mais qu'importe face à l'honneur de la Bretonnie et à la sécurité d'une servante de la Dame !"

Je vous remercie, noble sir

Dis je en descendant de ma monture.

Ecuyer, veuillez m'annoncer auprès de sa seigneurie le Duc !

Demandais je d'un ton aimable à un des écuyers nous ayant rejoint

C'est fort aimable de nous accueillir ainsi, mais nous ne resteront que le temps nécessaire. Les hommes bêtes progressent dans nos forêts et chaque jour passé ne fait qu'accroitre leur assurance et leur nombre.

Dis je d'une voix pleine de haine envers les hommes bêtes. Peut être un jour cette rancœur me perdra, mais les assassins de mon père resteront longtemps dans mon coeur.

Demoiselle, le Duc est près à vous recevoir

Me renseigna l'écuyer qui était de retour.

Chevalier Delamare, messire Thibault, m'accompagnerez vous jusqu'au trône du Duc ? Afin, pour vous chevalier de lui conter vos exploit et pour vous Thibault d'assister à ma requête et peut être la soutenir si le coeur vous en dit.

Le chevalier interpellé souria et accepta rapidement d'accéder à ma demande.

"Et bien je vous accompagnerait volontier devant le Duc Cassyon, je ne sais pas si je pourrai faire pencher les faveurs de mon cousin vers vous, mais je ne manquerai pas d'essayer et de vous soutenir."

La cour du Duc était fidèle à elle même, la fine fleure de la chevalerie du Duché était présente. En arrière plan, au pret des autres chevaliers maisnier se trouvait Gérald, le plus jeune frère de Thibault qui venait d'être adoubé.

Quelques trouvères animait la salle commune, ici et là, tandis que la Noblesse de Parravon riait et se délassait.

Quelques prêtres et prêtresses des anciens cultes cotoyaient les Demoiselles du Graal, regroupement de conseillés du Duc assisté de ses vassaux les plus proches.

Les ecuyers couraient en tous sens pour subvenir aux besoin de l'assistance sur un rythme musicale endiablé.

Bouffon, dresseurs d'ours ou encore jongleurs et conteur venaient les uns après les autres pour divertir les convives.

Thibault de Malfort et Cunegonde Demontreuil s'approchait du seigneur Cassyon. Ce dernier était un homme plutôt élancé, vétus de gueule et de sinople aux liseret d'argent il se tenait droit sur son trône.

Souriant à la vus de nos deux héros...

"Bienvenue sur mes terres ! Les nouvelles sont allés vite demoiselle, nous avons crains pour votre vie et celle des gens de votre ost. Quant-à vous cousin, j'espère que vous venez porteur de bonne nouvelles !"

Depuis plusieurs jours déjà, Grossklak avait établi son camp dans les profondeurs des montagnes grises. Il était construit très sommairement et ne pourrait pas résister à un vent trop violent ni à une pluie trop abondante mais celà suffirait bien pour des orques sauvages et leurs suivants gobelins. Le chef Grossklak trônait au milieu d'un tas d'immondices en écoutant attentivement les rapports des nombreux éclaireurs gobelins qu'il avait envoyé inspecter les environs. Après avoir mangé le dernier, il se leva en souriant. Attendre n'avait jamais été son truc, il en avait assez et décida qu'il était temps de passer à l'action. En contournant le château niché au pied de la montagne et en espérant ne pas être vus par un des rares chevaliers sur pégase qui passent quelquefois dans cette région, la troupe orque pourrait passer inaperçue jusqu'à sa cible. Le chef orque avait en tête d'aller piller un village proche pour informer la Bretonnie qu'une nouvelle menace était arrivée dans la région. Une simple façon de marquer son territoire en semant la peur dans le cœur des faibles humains.

*Plus ces troufions d'humains auront peur, plus les orques du coin viendront bosser pour moi.*

Un sourire révélant ses dents jaune foncé se dessina avant qu'il ne donne l'ordre de se mettre en marche.

"En avant bande de minables, on va crever de l'homme!"

Les renseignement fournis par les gobs semblaient exacts et la masse grouillante d'orques sauvages arriva bientôt en vue d'un paisible village bretonnien. Ils commencèrent par bruler les champs entourant le hameau avant de se ruer à l'attaque sans avoir attendu d'ordre et surtout sans un semblant de plan en tête. La fumée épaisse allait inévitablement attirer l'attention des chevaliers du château, à moins qu'ils ne soient aveugles, mais Grossklak ne comptait pas attendre leur arrivée. Les quelques habitants massacrés en un clin d’œil, les orques prirent quelques babioles sans valeur avant de repartir vers leur campement dans les montagnes grises.

Je faisais mes doléances auprès du duc, afin de pouvoir recruter des chevaliers pégase dans son duché, lorsque soudain une vision de flammes et de sang s'offrit à moi. Je fut quelque peu perturbée par cette vision, mais je parviens à convaincre le duc de me laisser rallier des chevaliers pégase à mon ost. A peine eu je fini mes doléances qu'un milicien entra en catastrophe dans la salle du trône pour relater de nombreux raids de peau verte.

"Voici l'occasion pour moi de démontrer l'utilité de l'alliance que nous venons de sceller. Sir Thibault, êtes vous toujours prêt à m'accompagner ? Si non j'irais seule, accompagnée de mes hommes."

Puis je m'adressa à la foule de chevaliers présents dans la salle.

"Messire, si nous ne faisons rien, ces immondes peau verte vont s'installer ici comme si c'était chez eux. Je ne doute pas de votre valeur et de votre dévotion envers votre duché. Qui d'entre vous osera ne pas partir en guerre contre ces peaux vertes ? Qui d'entre vous refusera d'aider une prophétesse dans son combat ? Qui laissera piller les richesse de votre duché ?"

Dans la salle nul ne répondit

"Je n'en attendait pas moins de vous messires. Préparez vous nous partons dans l'instant."

Conclus je en me dirigeant vers l'étable, suivie d'une vingtaine de chevalier

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