Sur les routes de la Sylvanie

Cela faisait plusieurs jour que Jakob marchait devant la petite compagnie d'hommes d'armes et d'arquebusiers. La petite troupe avançait en colonne sur les routes boueuses dont les bords avaient été creusés par le passage des chariots. Chose assez étonnante d’ailleurs, puisqu'il était bien connu que la population de la Sylvanie était plus morte que vivante. Demeure de la magie nécromantique et des non-morts, la Sylvanie est une plaie insoignable dans le flanc de l'Empire. Tout au long de l'histoire, les vampires ont sans cesse essayé de conquérir et détruire la terre des hommes. Ces être abjecte avaient à chaque fois été repoussé et on avait plus entendu parler d'eux depuis un long moment.

C'est pour cela que Jakob y avait été envoyé avec une petite troupe. Ils avaient pour mission de faire le tour et de surveille le terrain afin de voir si quelque chose n'allait pas. Au dire de certains paysans, les non-morts avaient commencer à se relever inexplicablement et en plus grand nombre que d'habitude. L'Empire venait d'essuyer une attaque majeur des démons venu du nord et avait autre chose en tête que d'aller surveiller ces terres maudites, surtout si c'était avec pour seules preuves les plaintes de paysans.

Malgré tout, Jakob avait insisté pour prendre la tête de l'expédition. Il avait repoussé les démons du grand nord deux fois de suite, affronter une armée du chaos et combattus des hommes bête un fois rentrer chez lui. Il avait vraiment besoin d'une pause sinon, il allait devenir fou. Même pour un prêtre guerrier, il y a une limite aux horreurs qu'un homme peut supporter. Certes, la Sylvanie est le domaine de la non-vie. Mais Jakob ne s'inquiétait pas trop. Jusqu'à maintenant, ils n'avaient rencontrer que des zombies isolé. Rien de bien grave.

Passant sous des arbres morts, Jakob porta son regard sur le paysage. La terre était morte, corrompue. Les arbres n'avaient aucun feuillage. Tout, dans cet endroit, respirait la corruption et la mort. Pourquoi les paysans s'obstinait à vouloir vivre sur une terre pareille? Même l’herbe était d'une couleur maladive. Reprenant sa marche, Jakob baissa les yeux. à ses pieds, il découvrit une petite fleur. Sa couleur surpris Jakob. Depuis trois jours, tous les paysages étaient gris et triste. Voir le blanc et le jaune de cette petite marguerite ramena un peu d'espoir dans son cœur. Il se baissa et la cueilli. Il pensait savoir désormais pourquoi les paysans restaient ici. Peu importe ce qu'elle a subit, peu importe les marques qu'on lui a laissé, la vie trouve toujours un moyen de s'épanouir.

Toujours.

Vlad observait le petit contingent de guerrier humain qui s’enfonçait sous les arbres, il allait les suivre dans cette forêt sombre quand il se ravisa en voyant un guerrier qui devait certainement être le général de cette force s'éloigner légèrement du groupe et se pencher pour ramasser quelque chose par terre.

"Parfait, se dit-il, ce misérable mortel ne devrait pas posé de difficulté particulière, son armée deviendra bientôt mienne."

Il fit alors signe a ses troupes de contourner la forêt, il attendrait la nuit avant de s'en prendre a ses faibles humains car ses zombies ne sont vraiment pas suffisamment nombreux pour se débarrasser de l'armée ennemi.
Utilisant alors ses pouvoirs pour faire accélérer sa force; il sentit comme un appel venant de sous ses pieds. Lançant alors un puissant sortilège de réincarnation il vit un contingent de squelettes s'extirper de la terre devant lui.
Le plus grand des squelettes s'inclina devant le vampire et, toute son unité fit rapidement de même.

Un sourire machiavélique se dessina alors sur les lèvres de Vlad. Ces pitoyables humains ne verraient pas le soleil se lever...

Les lunes montaient péniblement dans le ciel nuageux. Les étoiles apparaissaient, semblable aux regards pudiques de divinités mystérieuses. Le camps avait été établis à l'orée de la forêt que la petite troupe avait parcourue la journée. Jakob, assis devant un des quelques feu de camps, fixait son regard dans les flammes. La danse envoutante que menait le petit brasier attirait irrésistiblement le regard et celui de Jakob ne s'en détachait pas. Il devait se trouver environ au milieu du camp. Les trois autres petits feu étaient répartis aux abords du campement.

La plupart des soldats dormaient déjà, tous enroulés dans leurs sac de couchage. Vous vous attendiez à des tentes? Avec la guerre qui s'était terminée, et vu le nombre d'homme, le conseil qui gérait le matériel militaire n'avait pas jugé utile de nous en donner, arguant qu'il fallait un minimum d'homme pour recevoir des tentes. Foutaises! Mais on ne pouvait pas y faire grand chose. Jakob aurait pu dormir dans une tente mais il avait refuser tout net. Il préférait largement rester auprès de ses hommes. Si ces derniers devaient dormir dehors, il n'y avait aucune raison pour qu'il agisse autrement. Il les commandait, certes, mais il était avant tout un homme, comme eux.

Jakob arracha son regard des flammes et le porta sur les alentours. Le camp se trouvait entre la forêt et la petite mer de colline qui recouvrait une bonne partie de la Sylvanie. Des éclaireurs avaient été posté aux quatre coins du camp et était alerte. Il était d’ailleurs difficile de s'endormir vu la sensation de peur qui tenaillait les entrailles de chacun. Le pays dégageait sans cesse une impression de peur. On sentait la magie noir, même pour ceux qui n'y connaissait rien, elle était palpable. Sans doute à cause de son lourd passé. Même si les animaux nocturne était présent, rien ici ne pouvait mettre quelqu'un à l'aise.

En parlant d'animaux nocturne... Jakob se leva et porta rapidement son regard aux alentours. Plus un seul bruit n'interrompait le silence qui avait envahit les lieux. Lourd, pesant, c'est le genre de silence que l'on souhaite briser le plus rapidement possible. Et ce fut un cris qui brisa ledit silence.

Aleeeeeerte! On est attaguearrrgh...

Au vu du bruit, c'est en lui ouvrant la trachée qu'on avait fait taire l'homme. Le camp se réveillait beaucoup plus vite que d'habitude. Les soldats n'arrivaient pas à trouver le sommeil et était donc beaucoup plus alerte qu'en temps normal. Le cris venait des collines et, sous les ordres du prêtre guerrier, un rapide ligne de bataille se forma pour combattre cet assaillant.

Nous ne sommes finalement pas venu pour rien se dit Jakob en souriant.

De l'autre côté du camp, Vlad aussi entendit également le râle de la sentinelle et pesta intérieurement, même les squelettes était incapable de tuer une sentinelle discrètement. Il sauta sur 3 soldats qui avaient eu le malheur de s'éloigner du gros des troupes pour dormir, en décapita 2 d'un revers de son épée et mit un coup de bouclier sur le dernier qui partit en arrière avec un craquement des plus satisfaisant.
Il se pencha et aspira une gorgée du sang d'un des humains et sentit une forte puissance nécromantique traverser son corps tout entier.
Il tourna alors son regard vers le corps a corps qui se déroulait a l'autre bout du camp à la lueur tremblotante des feux de camp et sentit la rage monter en lui, ses squelettes se faisaient largement surclasser.

"Qui m'a mit de tels incompétent" rugit il

A ces mots, une violente rafale couleur de sang jaillit de son corps et éblouit les humains. Quand il recouvrèrent la vue, ils virent que les squelettes avaient commencer a se relever et que les feux de camp s'étaient éteint, plongeant la foret dans l'obscurité. Contrairement aux squelettes, les humains ne parvenaient pas à voir dans le noir et devaient frapper au hasard ce qui profitait a ses troupes.

C'est alors que confiant, il de mit a courir vers la bataille en sentant la puissance nécromantique résonner dans chaque fibre de son corps.