Portes de Marienburg

Les cadavres des fantassins aux uniformes multicolores s'entassaient devant les portes de Marienburg, alors qu'un soleil rouge éclairai les terres environnantes. A l'approche de la horde beuglante, les défenseurs de la cité avaient décidés de faire une sortie afin de repousser les envahisseurs depuis la plaine, chose qu'ils n'auraient pas dus faire. Les peaux vertes étaient comme habités par une force spirituelle qui balaya l'armée impérial aussi facilement qu'une feuille morte. Gorbash exécutait des moulinets violents à l'aide de ses kikoup', créant des piles entières de cadavres impériaux autour de lui.
Le chef de guerre projeta un chevalier de sa monture, tandis qu'il étranglait d'une main un épéiste téméraire. Il coupa ensuite en deux un autre fantassins, avant de prendre et d'exploser la tête du porteur de la grande bannière entre ses mains. Une fois les ennemis autour de lui annihilés, il porta son regard vers la porte principale de la cité, qui n'était plus très loin. Il se retourna vers ses troupes, qui avaient quasiment finis de disperser les derniers contingents impériales.

"Allé, on s'bouge lé gars !" beugla t-il.

Devant lui, les chevaucheurs de loups avaient accrochés les faibles lignes d'archers devant la porte, alors que le reste de la horde progressait en hurlant leur soif de combat. Les géants immenses s'amusaient pendant ce temps à écraser les soldats adverses sous leurs pieds, tandis que les trolls puants et les squigs bondissant se repaissaient des morts du champ de bataille.
Gorbash se fraya un chemin à travers un régiment de joueurs d'épées avec un furie non contenue. Sa fureur fit pleuvoir des membres et des têtes alors qu'il continuait d'avancer vers la porte. Il coupa en deux le champion, puis écrasa la cage thoracique du musicien d'un violent coup de pied, avant d’arracher les intestins du porte étendard d'un mouvement d'une de ses lames rouillées. Il arriva ensuite devant l’imposante porte de Marienburg, plus haute qu'un géant. Entrechoquant ses deux armes, il commença alors à frapper l'épaisse porte. Des éclats de bois volèrent, et l'orque cogna de plus belle. Un aura verte émana de lui, et au dixième coup, la porte se fractura en son milieu. Gorbash rugit tandis qu'elle s'abattait comme un vieux chêne aux pieds des murailles de la ville. Le chef de guerre se frappa le poitrail en signe de victoire devant les défenseurs blancs de terreur.
L'orque regarda longuement les derniers soldats se rassembler dans la cour de la cité, tremblant de tous leurs membres. Puis il se retourna et donna le signal de la retraite à ses guerriers. Un des meneurs des chevaucheurs de loups s'approcha alors du chef de guerre.
"Ben, on rentr' pas, chef ?" demanda t-il en se grattant la tête, visiblement désemparé.

Gorbahs décocha alors une baffe à l'imprudent gobelin qui fut éjecté de sa selle. Il répondit alors en scrutant l'horizon à la recherche de l'emplacement supposé d'un plus grande forteresse:
"Nan. La baston d'ici est nul."

Puis il pointa son gros doigt vert dans une direction au hasard.
"Yen a une vrai là bas." gronda t-il.

Puis il partit dans cette direction, suivis par ses troupes. Et alors que les peaux vertes s'enfonçaient dans la Reikwold, ils hurlèrent "Waaagh!" aux défenseurs, encore sous le choc que la cité ne soit pas rasés.