Bangalore

Le rajah de Bangalore, sur la cote Ouest de l'Inja propose une grosse somme d'argent pour récupérer une tête de basilik. Il désire la faire empailler pour rendre jaloux les rajahs voisins.

Récompense: 2 points de quête.

Fier de sa toute nouvelle armée, Akshay se dirigea vers les autres Rajasthan d'Inja pour espérer trouver un travail très rémunérateur dans sa propre nation qui lui avait tant manquée. En arrivant en bordure de celui de Bangalore, les douaniers arrêtèrent sa force, mais apprenant vite qu'ils étaient en fuite pourchassé par le rajah de Nagpur et désirait se mettre momentanément au service du leur, ils les laissèrent passer non sans avoir envoyer un messager à la capitale.

Bangalore était semblable en beaucoup de point à Nagpur, une superbe ville parfumé de mille et une saveur, du l'odeur enivrante des épices et du goût des fruits exotiques. Seul un détachement composé essentiellement de survivants de Cathay l'accompagna en ville, le reste de sa force campant à l'extérieur des murs. On les mena au palais où Akshay put s'entretenir avec Alizaed, le rajah de Bangalore. Celui-ci voulut d'abord connaître les raisons qui amenaient le noble capitaine et ses motivations. Apprenant qu'il avait été exilé de Nagpur et qu'il parcourait le monde cherchant or et soutient contre services rendus pour vaincre son tortionnaire, Alizaed fut tout de suite plus à l'aise et lui confia avoir peut être une opération à lui confier.

Si Akshay et son armé lui ramenaient la tête intacte d'un basilik pour augmenter le prestige du rajah, celui les récompenserait copieusement et apporterait un soutient militaire le jour décisif. Bien que cette mission causerait la mort de nombreuse personnes juste pour satisfaire la vantardise d'un seul homme, la récompense proposée en valait largement la peine. De plus, Akshay comptait nombre de nagas dans son armée, ceux-ci dénicheraient aisément l'animal sans parler de le possibilité de le maîtriser sans avoir à se battre. Il accepta donc l'offre qu'on lui faisait et se prépara à repartir dans les jungles profondes et ténébreuses à la recherche de l'un du plus grand prédateur de la faune de cette région du monde.

Les terres reculées de Kuresh à nouveau, seul deux semaines de marches avaient éts suffisantes pour les rejoindre en contournant Nagpur. A nouveau la luxuriante et dangereuse jungle qui s’étendait dans l'ouest d'Inja. A nouveau un climat incertain, comment trouver et tuer un basilic pour en ramener sa tête ?

Contrairement à ce à quoi il s'attendait, les nagas s'étaient montrés des plus hostiles à l'idée de tuer un basilic pour le bon plaisir d'un humain rondouillard. Akshay avait du alors leur promettre qu'aucun animal ne serait tué inutilement et qu'il choisirait un animal en fin de vie, malade ou âgé pour ne pas compromettre une vie. Cela leur avait plus moyennement mais il savait que pour obtenir leur indépendance il devait suivre le capitaine et que sans ressources il ne serait jamais rajah.

Il campèrent à quelques lieux du lac de Hurjaok où vivait une autre tribu naga qui avaient de grandes chances d’adhérer à sa cause et de connaître l'emplacement d'une bête adéquate. Pendant la nuit, les rakashas lui demandèrent de le suivre. Après plusieurs heures de marches, ils rencontrèrent ceux qu'ils cherchaient. Ils s'agissait d'autres hommes-tigres, une partie des membres dispersés de la tribu du chef vaincu par Akshay dans les arènes de Nagpur.

Cependant, ceux-ci n'étaient pas prêt à se joindre à lui. Ils savaient que l’injien était noble et honorable pour avoir vaincu leur meneur en combat singulier mais il restait tout de même le responsable de leur scission. Pr dépit, Akshay les combattit tous un à un sans se servir de son arme magique par respect pour ses adversaires. Bien qu'épuisé, il les vainquit tous non sans difficulté pour le dernier d'entre eux. Alors seulement ils le rejoignirent. le lendemain, l'armée renégate se remit en route.

Comme il le craignait, les négociations étaient difficiles. Les nagas de cette région refusaient catégoriquement qu'un vénérable basilic soit sacrifié pour une cause aussi stérile. Alors Akshay dut leur faire son valeureux discours sur son histoire, la souffrance de leur peuple et les promesses d'indépendances nagas. Bien que forts réticent, ils agréèrent à sa demande car ils connaissaient effectivement un animal adéquat: une mère malade qui agonisait depuis quelques mois déjà, si Akshay mettait fin rapidement et honorablement à ses souffrances tout en garantissant l'avenir du jeune basilic, la tribus le rejoindrait dans sa lutte contre le rajah.

C'est ainsi qu'une force constituée de prêt de soixante nagas se joignit à lui et qu'ils se mirent tous en route vers les marécages d'Okouyali où était censé se trouvé les bêtes, vivant d’ordinaire en solitaires, il était peu probable qu'un ou plusieurs autres basilics se trouvent sur les lieux. Par contre, pour une tâche aussi ardue, le souverains de Bangalore n'avait surement pas envoyé qu'une seule équipe de récupération. Ces mercenaires ne prendraient pas la peine de tuer un animal dans le besoin ou de laisser vivre un jeune sans en tiré profit, il fallait donc presser le pas ...

La situation commençait à devenir problématique, les nagas, ayant un ressentit négatifs des actions de leur maître, qu'ils savaient nécessaires mais tout de même honteuses, n'avaient pas pris la peine d'attendre le reste de l'armée qui progressait bien plus lentement dans ces jungle épaisse. Un léger tremblent se fit soudain entendre, comme si quelques chose de gros approchait rapidement. Juste avant que cela ne déboule sur eux, Akshay crut entendre comme un sifflement d'alerte à quelques dizaines de mètres devant eux. Mais cela n'était pas vraiment un priorité car deux éléphants fou furieux venaient de surgir sur leur flanc.

Un vent de panique commença à gagner l'armée indi et l'un des mastodonte chargea Akshay. Dégaina son arme magique, il sauta de côté et eu juste le temps d'érafler le patte de l'éléphant. L'enchantement fit son oeuvre aussitôt car la jambe devint glace en un instant et la bête s'écroula. Deux secondes plus tard, les lanciers étaient sur elle et la massacrèrent promptement. Mais l'autre éléphant continuait sa course effrénée, beaucoup parvinrent à s'écarter de sa route mais nombreux furent ceux à être également piétiné.

"Javeliniers !!! Tuez le !"

Se ralliant à cet ordre de leur capitaine, les javeliniers décochèrent une volée mortelle qui s'abattit sur l'animal de plein fouet, certains javelots transperçant même le solide crâne de l'animal. Maintenant, le calme quasiment revenu un vois les acclamations de ses hommes tues, il perçut le bruit d'une bataille au loin. Comprenant que ses alliés étaient en grande difficulté il hurla:

"Ce n'est pas fini, les nagas ont un problème, en avant, à leur secours !!!"

A ces mots, Akshay poussa un profond soupir, tant qu'il ne serait pas en position de force impossible d'établir le dialogue. Alors que les nagas loyalistes n'étaient plus qu'à une vingtaine de mètre, Akshay leva et baissa rapidement le bras. Tous connaissaient ce signal et les archers et les javeliniers décochèrent de manière quasi synchronisée tous leurs traits mortels. Il avait sous ses ordres une grosse centaine de tireurs, l'hécatombe promettait d'être mémorable.

Et elle le fut malheureusement, sur les quarante nagas renégats à l'avoir charger, seul une petite dizaine survécu à la pluie de mort, les lanciers se mirent de suite devant le reste de la force mais les nagas s'arrêtèrent, hagards ... même la vingtaine qui était resté combattre les autres nagas qui étaient resté loyaux à l'injien cessèrent de se battre. Alors seulement Akshay prit la parole:

"Amis nagas, je vous pose une simple question en ce jour : Pourquoi ? Je me suis montré honnête avec vous, j'ai fait preuve de respect et de compassion, pourquoi ? Oui j'ai tué ces deux éléphants, ils protégeaient sans doutes leurs petits mais moi j'avais pour responsabilité de protéger mes hommes. Nous n'avons rien intenté contre leur progéniture alors qu'eux nous ont délibérément attaqué. Je ne pouvais laisser des innocents mourir. Maintenant ne me faites pas croire que c'est la raison qui vous à pousser à trahir ma confiance. J'ai perçus le bruit de la bataille bien avant que les éléphants soient sur nous. Pourquoi ? Pourquoi assassinez vous vos frères, pourquoi trahissez vous le juste qui a choisis de ne pas sacrifier un animal sacré en vain là où un autre ne se serait pas donné tant de peine. pourquoi ?"

A nouveau, il poussa un profond soupir.

"Oui, j'en connais les règles, mais je refuse le rituel chef Juosta."
"Alors tu as encore moins d'honneur que je le croyais sang chaud"
"Il est tout aussi honorable de trouver un arrangement par les mots que par la lame."
"Tu n'as pas le choix humain, bas toi ou meurt sans autre forme de procès !"
"Je vais te battre Juosta, et je te laisserais la vie sauve pour que tu écoute ce que j'ai à dire, voici la preuve de mon honnêteté.

Alors il saisit son épée du givre et la planta dans le sol, des stries de glaces se formèrent là ou la lame avait fendu la terre et les nagas parurent se calmer un peu suite à se geste. Akshay dégaina alors ses deux lames, elles faites d'un acier des plus courants bien que résistant et se mit en garde face au leader nagas qui combattait lui avec une lance en silex d'une facture incroyablement fine et une longue chaîne de fer terminé par un petit boulet d'un ou deux kilos. Les rakashas formèrent un cercles autours d'eux pour leur laisser suffisamment d'espace et empêcher l'un ou l'autre camps de venir en aide à son champion.

Dans sa colère, Juosta frappa le premier. Il fit tournoyer sa chaîne et catapulta tels une fronde, le boulet en direction de la tête d'Akshay. La scène se passa au ralenti. L'injien esquiva au dernier moment alors que le projectile frôlait son nez, il attrapa la chaîne après qu'elle l'eut dépassé de trois bon mètre. Et utilisa la vitesse de celle-ci pour la faire tourner avec lui dans un rapide demis tour avant de la lâcher et de se baisser pour que le restant de la chaîne passe par dessus lui. Tout c'était passé très vite à tels point que tous les humains n'avaient pas bien saisis le mouvement. Comme un météore, le boulet revint vers son propriétaire qui ne réussit pas à l'éviter totalement et eu quelques côtes cassées.

Les soldats, de toute race confondu, poussèrent un cri d'exclamation après ce retournement incroyable de situation. Juosta enrageait, il ne pouvait savoir qu'en temps que fils de la noblesse d'un riche Rajasthan, son adversaire avait eu un mercenaire elfe pour maître d'arme qui l'avait formé à presque tous les types de combat possibles. Le nagas était vif, mais il avait déjà eu à combattre des druchis encore plus rapide et avait vaincu nombre de rakasha en duel pour qu'ils le rejoignent. Or, Juosta valait à peine le talent d'un seul d'entre eux. Pourtant, le nagas chargea à nouveau, il n'avait décidément pas retenu la leçon. Il tenait son arme par l'autre bout pour s'en servir comme d'un fouet métallique et effectuait des coups d'estoc avec sa lance.

Il frappait avec rage, multipliant les coups qui, dans sa haine d'Akshay, n'étaient pas d'une grande précision et que l'exilé n'avait aucun mal à parer. Tentant un puissant coup de fouet, le capitaine l'esquiva et d'un pas en avant, se retrouva très près de lui. Il se servit alors de l'une des ses épée pour briser le bois de la lance et continua sur sa lancée pour frapper la tête du sang froid avec le pommeau. Celui-ci vola à terre. En se relevant, ce n'était plus de la colère qui luisait dans ses yeux, mais de la haine, une haine si forte qu'il empoigna son fouet et le fit claquer encore et encore, tentant de passer outre la défense de son adversaire. Les coups étaient cette fois-ci plus précis car le naga n'avait à manier qu'une seule arme.

Akshay eu alors recours à la technique qu'il mettait au point depuis son retour de Cathay, le combat à l'aveugle. Pour vaincre un adversaire dont on ne pouvait voir les attaques arriver, il fallait se reposer sur son ouïe. Grace aux rakashas, il avait put perfectionner cette technique lors des longues soirées à prendre son tour de guet au campement. Il recula donc pour se mettre momentanément hors de portée de Juosta et ferma les paupières. Encore une fois, cela impressionna fortement l'assemblée dont les nagas qui n'avaient encore jamais eu l'occasion de le voir faire cela. Confiant face à ce qu'il prenait pour de la bêtise, le leader naga effectua un autre claquement de son fouet. Percevant le bruit infime du bout du fouet qui s'apprête à franchir le mur du son, Akshay s'en saisit avant qu'il n'érafle la chaire de son visage et tira violemment dessus.

A nouveau, Juosta se retrouva à terre et totalement désarmé cette fois-ci. regardant son adversaire avec un mélange de rage et de peur, il ne savait quoi faire. Alors, Akshay envoya en l'air l'une de ses épées et la rattrapa par la pointe, puis il la lança au naga. Celui-ci le regarda étrangement et s'en saisit. Peut importe le gagnant à présent, les loyalistes savaient que l'injien avait été franc avec eux, il était honorable, humble et digne. Maniant une arme qu'il n'avait l'habitude d'utiliser, Juosta était en position défensive et devait parer tous les coups qu'Akshay lui infligeait, et ce qui devait arriver, arriva. Encore une fois, le capitaine désarma le leader. Complètement paniqué, celui-ci couru vers son fouet pour le ramasser mais Akshay commençait à en avoir assez. Il arracha la lame du givre à la terre et frappa la flaque d'eau dans laquelle Juosta courait pour reprendre son arme. Le gel s'y propagea tels l'incendie se propage à la poudre noire. Et ses jambes furent fût prisonnières de la glace.

"Suffit Juosta, reconnais ta défaite. Reconnais aussi qui a gagné son droit de justice. Maintenant que j'ai fais ce que tu désirais, tu vas me rendre la pareille et répondre à mes questions. J'ai effectivement entendus un sifflement mais comment étais je censé l’interprété au milieux du vacarme d'une charge d'éléphants en fureurs et des cris d'agonie des premiers morts ? Comment se fait il que tu ais combattu ceux qui m'étaient fidèles sous ce prétexte futile, tes frères ? Comment as tu sut pour les éléphants alors que tu t'étais éloigné de plusieurs dizaines de mètres de nous ? Il y a autre chose que tu me caches, j'ai gagné le droit de savoir ce qu'il en est, parle ..."

"Le rituel précise que le combat est à mort et que le vainqueur obtiendra justice, il n'est pas dit que la vainqueur doit forcèment tué son adversaire pour vaincre, si tu désire mourir soit, mais ce ne sera pas de ma main. Et à l'avenir, que tes hommes restent aux côtés des miens, cela évitera qu'un malentendus ne se reproduise."

lui fit il avec un sourire, puis il dressant au reste de l'armée.

"Mes amis, aujourd'hui nombreux sont les morts qui n'auraient pas dut être, et cela pour une seule raison. Nous n'étions pas unis, si nous avions fait le chemin ensemble rien de tout cela ne serait arriver. Nous luttons tous pour une cause commune mais si nous ne pouvons nous faire confiance, notre tâche est vouée à l'échec... Et c'est pour cela que je vous demande aujourd'hui, de combattre côtes à côtes contre nos vrais ennemis, et alors rien n'arrêtera le rébellion !!!"

Il fut acclamé pour ses propos et on soigna les blessés. Au total, dix lanciers avaient péris sous les pattes des éléphants, quinze nagas dans les affrontement fratricides et pour vingt-cinq autres, il était déjà trop tard pour extraire flèches et javelots de leur corps. Mais c'est avec une ardeur renforcée que l'ost traversa cette épreuve.

L'éléphanteau avait été recueilli et Akshay promit Juosta de le donner à un éleveur bon avec ses bêtes pour qu'il grandisse avec les siens sans être exploités. Ils devaient maintenant gagné les lac avant d'éventuels autres chasseurs et mettre fin honorablement aux souffrances de la femelle basilic et recueillir son petit.

Les tensions dissipées, l'armée se remis en marche au milieu de la jungle dense. La chaleur humide était insupportable et les moustiques harcelaient sans cesse les hommes d'Akshay. Soudain les nagas partis en éclaireur, signifièrent aux troupes de s'arrêter et de faire silence. La jungle était étrangement calme et pas un bruit ne provenait de l'extérieur. En oservant de plus près certains arbres on pouvait apercevoir des peintures ou était ce des traces de sang ? Des têtes sur des piques se dressaient face aux nagas et une odeur de décomposition flottait dans l'air. Juosta pris alors la parole

"Nous arrivons sur le territoire des Chacals de Sang, il va falloir être prudent. Ne vous écartez pas du chemin sous aucun prétexte, même pour assouvir une envie pressante et votre tête restera sur vos épaules."

Puis prenant d'avance les questions qui lui seront posées

"Contourner le territoire nous prendrais plusieurs jours"

"Bien, nous prendrons ce risque car le temps nous est des plus précieux."

Puis, se retournant vers ses troupes, il hurla:

"Rakashas ! Vous êtes les prédateurs ultimes de cette jungle, vous êtes les chasseurs en toute circonstances, vous êtes le dernier regard de vos ennemis ! Partez, partez chassez autour de la colonne, inspirez la peur à ceux qui croient la détenir ... et si jamais vous tombez sur un éclaireur indigène ..."

Des sourires carnassiers lui répondirent et lui firent comprendre qu'il n'avait nul besoin de détailler ce qu'il attendait d'eux. D'un bond, les dix homme-tigres disparurent dans les frondaisons des bois, chacun dans un direction différentes. Akshay était satisfait, ne voyant revenir aucun de leurs éclaireurs, ces sauvages lanceraient une attaque précipitée et non patiemment préparée, avec le dernier ordre qu'il s'apprêtait à lancer, il ne subsisterait nul trace des Chacal de sang après leur passage.

"Nagas, vous nous avez prouvé que vos sens étaient d'une finesse et d'une précision sans faille, c'est pourquoi je vous demande de garnir les flancs, l'avant et l'arrière garde de la colonne. Je n'ai nullement l'intention de vous sacrifier, mais je compte bien savoir quand, cette tribus ayant déjà un pied dans la tombe, ne saura plus très loin de nous et ce pour leur réserver l’accueil le plus chaleureux qui soit possible."

Les hommes-lézards (piti amalgame ^^) hurlèrent un cris de guerre et levèrent leurs armes au ciel en signe d'approbation, puis se mirent en place. La colonne, longue d'une centaine de mètre et assez large pour permettre à trois hommes et deux nagas de passer de front, s'élança donc dans la jungle sous le regard cruel des frondaisons de cette forêt lugubre. juota vînt trouver son capitaine car un détail l'inquiétait :

"Mais seigneurs, s'ils ignorent notre présence ici, ils n'ont du envoyer aucun éclaireurs pour nous espionner et cette chasse sauvage dans laquelle vous avez lancé vos gardes du corps ne risque elle pas de les ameuter ?"

"Toi qui dispose d'un odorat des plus développé, je suis sûr que tu sais qu'ils nous épient déjà."

Tout à coups, une voix hurla d'horreur dans les bois avant de s'éteindre tout aussi vite. Le leader naga sortit sa langue reptilienne pour humer l'odeur chaude du sang et adressa à Akshay, le même sourire carnassier que les rakashas peu de temps avant ...

"Formez la ligne ! Les tireurs derrières. Les nagas sur les flancs ! Vite !"
"Ils arrivent, trois cents, peut être plus."
"Pourquoi nous attaque ils en un seul bloc ?"
"Les rakashas les traquent, ils les craignent et restent groupés pour les tenir à l'écart je suppose."
"Ils les suivent ?"
"Comme des ombres."
"Alors réglons ça rapidement."

La ligne de bataille était en place, dans la jungle, les cris de guerres sauvages et plein de haines se faisaient de plus en plus proches. Quand ils atteinrent leur paroxysme, un ordre bref et deux cents projectiles fusèrent. Assez tôt pour qu'une deuxième salves soit tirée à l'instant même où ils émergèrent. Ils étaient presque nus, mais cela n'aurait rien eu de très choquant s'ils n'arboraient pas des tatouages tribaux, peints en sang séchés, un sang noir transpirant la souffrance. Frénétiques, ils se jetèrent sur la formations sans plus réfléchir, ils comptaient sur le nombre, leurs espoirs étaient vains.

Archers et javeliniers lâchaient leurs traits mortels à bout portant derrière des lanciers maculés par les les entrailles de leurs ennemis. Certains maniaient même des armes encore prisonnières du corps d'un anthropophage. Ils avaient les hommes-tigres dans leur dos, pourquoi donc avoir attaqué ? C'est cette question que l'injien se posait, pourquoi ? Dés l'instant où les rakashas avaient fait couler le premier sang, ils auraient du comprendre qu'un assaut les aurait conduit à la mort et rien d'autre. Ils auraient pu les laisser simplement traverser leurs terres et personnes n'aurait souffert. Des femmes, des enfants, presque tous avaient chargés, au nom de quoi ?

Ces questions demeuraient sans réponses, il valait mieux ne plus y songer, une poignée de blessés, une douzaine de mort, contre près de trois centaines des leurs. Mais ses hommes ne voyaient pas les choses de la même manières, ils avaient survécu et annihilés leurs ennemis, ceux qui les avaient frappés, pas des rivaux, des belligérants. Leur moral venait de remonter en flèche. Que pouvait on demander de plus ? Si ce n'est de trouver rapidement ce lac, la mère basilik mourante et son petit avant les hommes du rajas ...

Tout à coup un cri effroyable se fit entendre, un cri de terreur d'un rakhasha agonisant. En arrivant sur place, vous le trouvez déjà mort, empoisonné. Le pauvre avait du être pris en embuscade par la basilisk... Quoi qu'il en soit, vous pouvez tenter de suivre sa piste jusqu'à son repaire, mais mieux vaut ne pas trainer, ce hurlement ayant porté loin dans la jungle, vous risquez de ne pas être seul très longtemps.

Le capitaine Akhsalomar voulait en finir, ce contrat au nom du rajah de Bangalore allait finir par lui coûter plus cher en mercenaire que la récompense prévue pour ce basilic. Les indigène lui avaient heureusement fournit de très bon renseignements, ils avaient indiqué cette bête agonisante qui était une proie en apparence bien plus simple et avaient su prévoir qu'elles viendrait se réfugier ici si elle rencontrait une force ennemie suffisante. Il lui avait donc suffit d'envoyer au lac du monstre une grosse centaine d'hommes, sacrifier des mercenaires étaient inimaginable quand on voit ce qu'ils coûtaient au recrutement ces bougres. Non, il lui avait suffit de menacer les dis indigènes en prenant femmes et enfants en otage contre un attaque de basilik. Et comme de toute façons ils ne reviendraient pas, il ne s'était pas enquiquiner de la vie de ses prisonniers et les avaient tous fait égorgés avant de partir pour les montagnes.

A présent, Akhsalomar touchait au but, la bête était acculée au fond d'une vallé rocailleuse, tentant tant bien que mal de protéger son jeune. Il ferait un présent de choix pour son maître. Il faudrait bien le rosser avant qu'il ne comprenne à qui il devait se plier, mais à son âge, même un basilik brisait vite toute résistance face à la violence. Ses hommes encerclaient maintenant l'animal, deux cent mercenaires du vieux monde,des piquiers l'entouraient tandis que des arbalétriers postés sur les hauteurs, n'attendaient que l'ordre d'ouvrir le feu. Le général savourait ce moment de triomphe, et il prononça la phrase maudite.

"Ça y est, le pire est derrière nous ..."
"Derrière vous, c'est le mot juste infâme !"

Il se retourna au quart de tour, un homme se tenait seul plus haut sur la crête, un homme qu'il reconnu même à contre-jour, un homme dont la voix ne s'oubliait pas. Akshay, le capitaine renégat du rajah de Nagpur, celui qui fut condamné à l'exil. Les mercenaires détournèrent leur attention pour regarder ce nouvel antagoniste, seuls ceux au contact direct de la créature ne se laissèrent pas distraire. Akhsalomar s'apprêtait à l'injurier et le ridiculiser, mais des silhouettes le rejoignirent, des silhouettes extrêmement massive, des rakashas. Une quinzaine d'hommes tigres vinrent se placer aux cotés de leur seigneur. Le capitaine n'en croyait pas yeux, un rajah ordinaire devait prouver sa valeur des années avant de s'adjoindre la fidélité d'un seul d'entre eux, et lui, ce maudit paria, s'était entouré de toute une tribus. Mais ce n'était pas assez, une grosse dizaine de rakashas ne faisaient pas le poid face à plus de deux cent mercenaires aguerris.

Du moins c'est ce qu'il pensait, juste avant que l'un deux ne lui signal que les crêtes sur les flancs de son armées venaient aussi de se voir occupé. Une armée composée de Nagas et d'humain avaient pris positions sur les hauteurs. L'avantage numérique tourna court. Les mercenaires commencèrent légèrement à douter. Ils n'avaient ni l'avantage du nombre, ni celui du terrain et encore moins celui de la sécurité avec un basilik acculé en plein coeur de leurs lignes. Le seigneur Akshay donna l'ordre de l'attaque. En un instant, le ciel se remplit de javelines et de flèches, touchés dans le dos, beaucoup ne se relevèrent pas pour recevoir la charge combinée de Nagas et de lanciers. De son côté, Akshay lança les rakashas au devant du massacre tandis qu'il défiait Akhsalomar.

"Comment oses tu ? Toi le renégat qui a défié et trahis notre rajah ? Tu as été condamné à l'exil dans sa clémence et te voilà revenus sur ces terres qui te sont bannies avec une grande armée ? Comment peux tu manquer à ce point de respect à ton bienfaiteur ?"
"Voilà beaucoup de questions de la part d'un être pitoyable qui massacre femmes et enfants et envoies encore plus d'innocents à la mort ..."
"Que ..."
"Oui, nous avons croisé le village que tu as rasé ou un enfant qui t'avait échappé nous a raconté sa triste histoire, j'ai fait pressé le pas et je crois arrivé juste à temps pour briser tes desseins ainsi que ta vie."

Il dégaina une lame qui luisait d'un bleu glacial, lorsqu'ils croisèrent le fer, l'épée d'Akhsalomar se couvrit de givre. Mais il n'eut pas le temps d'en comprendre d'avantage, il n'était qu'un pitoyable bretteur et la seconde passe d'Akshay le décapita promptement. A son tour, une fois cette formalité remplie, il se jeta dans la bataille. Elle fut sanglante, d'autant plus que le basilik, qui lorsqu'il avait reconnu des Nagas, s'était spontanément joint aux forces injiennes qu'il reconnaissait comme ses alliés. Quelques hommes et Naga moururent sous des traits d'arbalètes, mais au corps à corps, avantagés par le terrain et la terreur inspirée par la bête, les forces d'Akshay triomphèrent des mercenaires au prix d'un tribut de mort presque ridicule en comparaison du carnage qu'ils avaient réalisé.

La bête cependant, épuisée par sa maladie, sa longue fuite dans la jungle et toutes les blessures qui recouvraient à présent son corps, agonisait lentement dans la rivière au fond de la vallée. Son jeune restait à ses côté, sifflant envers ceux qui s'approchaient. Seul Akshay et son lieutenant Juosta vinrent donc. Le petit se calma, et pendant que son seigneur tenait respectueusement ses distances, Juosta vint apposer ses main sur le front du titan. Après plusieurs minutes d'un conversion imperceptible, Juosta fini par se tourner vers Akshay.

"Elle est prête, elle sait que c'est la fin, elle est prête à ce que tu l'aide. Elle fait confiance à notre peuple, pour la respecter et élever dans l'amour son petit. Elle sait que nous avons confiance en toi, donc elle partage ce sentiment, elle t'attend."

Il n'y avait rien à dire, Akshay s'approcha lentement, il fit face à la tête gigantesque, fixa son regard dans le sien et y lut l'appel à la pitié qui en découlait, l'appel à mettre fin aux souffrances dans la paix. Il sortit sa lame, et la plongea droit au coeur de son esprit. Gelée, elle s'éteignit sans plus rien ressentir. Les nagas observèrent un silence rituel de deuil, le reste de l'armée les imita car tous savaient que pour combattre ensemble, le respect des actes de leur compagnons était primordiale. Juosta partit s'occuper du jeune, il avait déjà atteint un âge avancé, dans une années tout au plus, il serait prêt à combattre. Akshay ordonna de recoudre les plaies de la créatures de légende, il n'avait plus l'intention de livrer sa tête à Bangalore, s'eut été manquer de respect au colosse. Non, il livrerait le corps entier au Rajah de Bangalore et veillerait à ce que, même figée, elle conserve toute la gloire et la puissance qu'elle incarnait, il veillerait à ce que la pose qu'on lui donnerait incarne le respect que cet être pensant méritait ...

Il avait fallu plusieurs semaines pour rejoindre la cité de Bangalore, les hommes se relayaient à raison de quatre heures pour porter le corps du Basilik. Par quatre, ils portaient sur leurs épaules un rondin de bois. Il en fallait pas moins de dix pour supporter la très longue bête. Mais au final, lorsqu'il atteignirent la cité. C'est la foule qui se pressait pour voir la créature qui leur posa le plus de soucis. Le seigneur Akshay fit alors disposer les rakashas autour du cortège, un par rondin, l'attroupement ne se dissipa pas mais prit tout de suite bien plus de recul. Les nagas et le reste des hommes attendaient sagement à l'extérieur de la ville. Seuls ceux à qui il revenait le tour de porter et les rakashas avaient étés autorisés à pénétrer le palais. Le rajah fut certes surpris, de voir qu'on lui ramenait un corps entier, et non une tête comme il le souhaitait. Mais cela le rendit bien plus heureux encore. Car, si une tête de Basilik trônant au dessus de lui pouvait se révéler impressionnante, le corps empaillé de la gigantesque créature, posant de manière terriblement intimidante derrière son trône, impressionnerait quiconque obtiendrait audience dans cette salle.

"Seigneur Akshay, lorsque vous avez accepté mon offre, je vous croyais faible, je pensais que vous échoueriez ou que le rajah de Nagpur aurait raison de vous. Je vois à présent que vous n'avez failli à aucun danger et que par dessus le marché, vous me ramenez bien plus que ce que j'attendais de vous. Mais dites moi, de nombreuses rumeurs courent, depuis Cathay même, selon lesquelles vous cherchez à prendre le trône de celui qui a fait de vous un reclus, j'ai besoin de savoir, est ce vrai ?"
"Le rajah de Nagpur payera, mais pas maintenant. Je cherches des alliés fidèles, des soutiens inflexibles, pour le jour où Nagpur redeviendra une terre de justice. Mais pour l'heure, je ne cherche qu'à aider ce que je peux, à tisser des liens d'amitié."
"Voilà donc quelqu'un de bien modeste, vous dévoilez sans vous cachez que vous êtes un rebelle en quête de pouvoir, vous souhaitez ardemment mon aide, elle vous est nécessaire. Et pourtant, malgré que je vous soit redevable, vous ne m'en faites pas requête. Vous ne me demandez pas de vous aider, vous laissez ce choix entièrement libre et c'est une grande qualité. Oui, vous pourriez être meilleur souverain pour les terres de Nagpur, alors je vous aiderai, lorsque le jour viendra, le jour où votre armée marchera sur la capitale des terres qui vous ont vu naître et partir de force, des armées de Bangalore marcheront avec vous. "

Akshay sourit, il n'en attendait pas moins du souverain qu'on disait si sage bien qu'un peu excentrique, sa modestie était légitime, il n'avait rien faussé dans ses mots pour tenter d'influencer son interlocuteur, il avait juste été sincère sur ses causes.

"Mais pour l'heure, contentons nous de vous récompenser honnêtement pour ce sublime trophée auquel je donnerai une forme qui retranscrira dans les coeur de ce qui la verront, la puissance d’antan de cette bête, veillez me suivre jeune seigneur ..."

En plus d'une quantité non négligeable d'or et de pièrres précieuses à l'état brut, le Rajah vous remis un objet très rare:

Talisman du serpent de jade
Donne à son porteur d'une vitesse d'attaque surhumaine pendant quelques minutes. Necessite plusieurs jours pour se recharger.

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