Les choses s'accelèrent à Kyoto

Le port de campagne impérail était en vue, le Revenge allait bientôt rejoinre l'impressionnante armada de Sigmar.Rodger av ait déjà combattu aux côté del'amiral Helborg et connaissait bien l'animal: un vieil ivrogne suceptible et violent qui tirait d'abord et posait les questions après. Cependant,il avait invité lui même le corsaire à le rejoinre et le plan que ce dernier s'apprêtait à lui soumettre avait toutes les chances d'être accepté.

Le port improvisé n'était certes pas des plus magnifique mais il était pratique et bien pensé, construit à la hâte qui plus est. De lourd galions de guerre étaient amarés ci et là à d'énormes roches en guise d'amarres alors que les navires de transport de troupes stationnaient le long de grandes digues en bois qui permettaient à une garnison entière de rejoindre la terre ferme en formation de bataille si elle le désirait. Les bâtiments en bordure du dispositifs saluèrent le vaisseau corsaire d'une canonnade de bienvenue.

Helborg prit à peine le temps desaluer rodger qu'il le mettait déjà au courant de leurs récents problèmes: Sado était prise mais sa population n'était plus qu'à deux doigt de se révolter. Bien que le siège terrestre est commencé, la flotte nippone se rassemblait dans le port de kyoto et enfin, certaines rumeurs disaient qu'un chef gobein de l'ouest avait volé la tête à une bande de mercenaires et engagé un humain pour toucher la récompense auprès de l'empereur. A tout cela, le capitaine répondit par une proposition simple et efficace mas toutefois risquée et induisant des dommâges collatéraux parmi la population, le blocus navale et ainsi totale de Kyoto.

Kyoto était maintenant assiégé depuis deux semaines, mais le ravitaillement constant de la flotte ne posait aucun problème de famine pour l’instant. Cela allait changer, intercepter le possesseur de la tête sur la terre ferme aurait été difficile, il lui aurait juste fallu tuer un soldat pour se fondre dans la masse avec son uniforme et attendre patiemment la nuit dans les ruines des villages alentours pour se faufiler jusqu’à l’enceinte où on l’aurait aisément fait rentrer en apprenant ce qu’il transportait.

Rodger avait donc l’intention d’établir un blocus navale et de renforcer la sécurité sur terre pour forcer son invité à entrer en ville par le port. Et pour cela, il avait bien l’intention de couler la flotte nippone. On lui avait proposé de transporter son pavillon sur un man’O war, l’un de ces gigantesques navires de ligne mais il était resté fidèle au Bloody Revenge et à son propre équipage, c’est donc à sa tête qu’il lança l’assaut navale sur Kyoto.

Il avait sous son commandement près de trois bâtiments de ligne avec le Revenge, six galions de combats, quinze corvettes et trois douzaines de bricks. La flotte adverse sortait en ordre du port, elle était constituée de quatre gigantesques navires qui devaient tout reposer sur l’abordage, neufs vaisseaux bardés de catapultes et une cinquantaine de petites embarcations fragiles telles que les pirates en utilisent dans ces contrées. La bataille s'annonçait difficile ...

Les deux flottes se fonçaient l’une sur l’autre, Rodger ordonna que le tonnerre de Sigmar soit chargé de son boulet ramé et alors que seul une demis lieue séparait les deux armadas, le Revenge ouvrit le feu et son tir salvateur vint sectionner les mâts du vaisseau amiral adverse. Ce fût le signal de l’attaque, aussitôt, les sigmarites virèrent de bord, et dans un tonnerre synchronisé, le quart de la flotte adverse s’éparpilla en copeaux de bois et de chaire.

Le carnage fut tels en ce jour, que les incendies des épaves nippones continuèrent à bruler jusqu’à l’aube du jour suivant. Les grand navires de transports avaient étés immobilisés par le Bloody revenge et coulé à bonne distance par le reste de la flotte impériale. Certaines des catapultes ennemies avaient fait mouches et certains lougres nippon avaient réussis à aborder mais tous avaient rejoint leurs ancêtres au prix de seulement trois bricks et une corvette.

Helborg fut informé de la situation et félicita son vieil amis en lui disant toutefois qu’il devait dés à présent lui reprendre les trois quarts de ses effectifs pour continuer l’assaut et qu’il devait rester sur place pour maintenir le blocus car on pouvait s’attendre à une possible libération par une autre flotte nippone. Cela, Rodger s’en moquait car c’était exactement ce qu’il attendait, resté sur place pour attendre le coursier et remettre lui-même la tête à l’empereur, non pas pour l’or ou les artéfacts, mais pour la reconnaissance que lui apporterait le fait d’être celui qui avait ramené la paix en Nippon …

Rodger avait fait débarquer les troupes des vaisseaux de transport au petit matin. Le siège terrestre était maintenant totale. De plus, les soldats avaient ordres de tirer sur quiconque sortirait du périmètre de siège même s'il portait un uniforme et de renforcer les guets de nuit. Il ne fallait surtout pas que celui qui avait la tête passe. Mais maintenant que les garnisons des bâtiment étaient amoindries, l'armada fortement réduite pouvait craindre un abordage d'un flotte de secours, pour pallier à cette éventualité, des batteries côtière donnant directement sur le port avaient été installées.

A l'intérieur de l'enceinte, le spectacle n'était pas jolis à voir. Les rations commençaient à diminuer, le prix du moindre grain de riz augmentait. Les gens faisaient autant de réserves qu'il le pouvait et par ce fait, aggravait d'autant plus le risque proche d'une famine. Kyoto comptait prêt d'un demis million d'habitants, maintenant que le ravitaillement était coupé, la peur commençait à gagné la cité. Déjà les premiers morts dans les quartiers pauvres, l'argent ne mettrait pas à l'abris même les bourgeois, il ne ferait que prolonger leur agonie. Si la paix n'était pas bientôt accordée, des centaines de milliers d'âmes rejoindraient leurs dieux ...

La ville était à présent bouclée et aux mains de l'Empire.

Le Reiksmarshall ordonna de ne saccager ni la ville, ni ses habitants. Il fît même mander certains médecins pour soigner des blessés Nippons et distribuer un petit peu de nourriture.

Kurt se caressait la moustache d'un air anxieux. Il n'appréciait guère utiliser la force brute dans ce type de cas, mais, ici, cela prouve au Vieux Monde que l'Empire n'a peur de rien ni de personne !
Sa décision fût rapide : Il allait rendre une petite visite à l'Empereur nippon pour s'expliquer avec lui.
Il réquisitionna une dizaine de joueurs d'épées, quelques arbalétriers et un médiateur pour comprendre et se faire comprendre. Il fît aussi envoyer une missive au Commandant James Hawkins pour lui signaler l'a cessation des combats mais le maintient des troupes sur la ville de Sado et son port qu'ils devront défendre jusqu'au dernier instant.

On amena son Destrier. Un destrier gris engendré par le plus noble étalon des écuries impériales, et certainement la plus belle bête.
Kurt s'installa sur son dos, mit son casque, rangea son Croc Runique dans son fourreau et alla d'un pas plutôt lent vers le temple Impérial de Kyoto.

La ville était déserte. Pas un chat ne traversa devant l'escorte du Reiksmarshall. Les Habitants fermaient leurs volets au fur et à mesure que Kurt Helborg progressait vers le temple.
Un brume épaisse envahissait les villes comme le flux et le reflux perpétuel des flots sur une plage de sable fin. Le fond de l'air était chaud et humide. La citée paraissait suer sous cette lourde chaleur.
Kurt allait enlever son mantelet quand il aperçut, au loin, les imposantes portes rouges du Temple Impérial ...

"Messire attendez !"

Le reiksmarchal se retourna et aperçus celui qu'il avait promu amiral de la flotte après son départ pour l'attaque terrestre: le capitaine corsaire John Rodger. Il arrivait à cheval et au grand galop, il vint se placer devant Kurt et lui barra la route. Alors qu’il s'apprêtait à lui demander pourquoi cet insubordination, Rodger sortit du sac qu'il avait en selle, un énorme bocal en verre. Ne comprenant d'abord pas, il fut épouvanté en découvrant qu'il s'agissait de la tête décapitée d'un homme baignant dans ce qui semblai être du formol. Il croisa le regard du capitaine et celui-ci se contenta d'hocher la tête pour confirmer ce que Helborg craignait.

Ainsi le message de l'empereur était authentique, si le chef d'état nippon reconnaissait bien la tête (et il est probable qu'il n'est d'autre choix une fois la capitale tombée) le bras droit impérial serait forcé de s'excuser devant le nippon. D'un autre côté, il serait aussi celui qui aurait mis fin au conflit. Alors il repensa à la fière citée de Nuln, la reconstruction devait être avancée, ses morts avaient étés largement vengés et nombre de villes de cette gigantesques îles avaient connus plusieurs fois le même sort. Oui, il était temps que la guerre cesse. remerciant son amiral, il lui prit la tête et continua vers le temple avec des intention toutes différentes ...

Avant de continuer vers le Temple, il se retourna et lança à Rodger, avec un sourire amusé : Vous savez, je n'ai jamais vu un Amiral chevaucher aussi bien que vous.
Puis, il s'élança vers les lourdes portes du temple, où quelques gardes craintifs les attendaient. Kurt descendit de son destrier, le bocal à la main, et poussa l'immense porte sous les yeux ébahis des gardes qui ne firent rien pour l'en empêcher.

Le Reiksmarshall fut surpris par l'éclat de ce temple. Tout semblait pavé d'or, d'argent et de pierreries les plus somptueuses. De-ci, de-là d'énormes bougies éclairaient l'espace de sorte qu'il sublimait l'éclat des dorures ornementales. Le toit était tenu par d'imposantes colonnes représentant des dragons sans ailes, des poissons ou encore ce qui semblait être des dieux aux mains lever vers le ciel. Face à lui, Kurt avait une haie d'honneur composée de soldats aussi droits et implacables que des mannequins d'entraînement. Au bout de cette dernière se trouvait l'Empereur, vêtu d'une robe de soie jaune aux imprimés très fins.
A la vu des représentants de l'Empire, il se leva et leur fit signe d'approcher, ce qu'ils firent non sans méfiance. L'Empereur s'inclina devant Kurt et ce dernier lui renvoya la pareille avant de lui tendre le bocal contenant la tête du défunt nippon recherché. L'empereur l'examina quelques secondes puis, esquissa un sourire avant de claquer des doigts. C'est alors qu'une bonne paire de geisha arrivèrent amenant or et autres objets précieux en guise de remerciement, et de "mea culpa". Kurt Helborg s'inclina et sortit aussi facilement qu'il était entré.

Une fois à l'extérieur, il fit venir Rodger pour le nommer Grand Amiral, lui remettre symboliquement les lauriers de la Gloire et une partie du tas d'or qu'avait donné l'Empereur Nippon.
Sur le retour, ils se mirent d'accord que pour le voyage vers l'Empire, ils se partageraient quelques Geishas, pour passer le temps..

Rodger n'en croyait pas ses oreilles. L'honneur qui lui était fait en ce jour ne pouvait être qu'un rêve. Mais non, lors d'une cérémonie qui rassembla tous les officiers de l'armée à bord du Conquérant, fleuron de la flotte impérial doté d'un système de propulsion à vapeur, le reiksmarchal Kurt Helbrog, son vieux frère d'arme lors d'illustres batailles pour l'empereur, le nomma amiral à titre permanent.

On lui offrit aussi la possibilité de transférer son pavillon sur un navire de ligne plus imposant que le Revenge, mais Rodger refusa car entre lui et son vaisseau, c'était bien plus qu'une histoire d'amour. Ce navire lui avait sauvé la vie, il ne s'en séparerait pour rien au monde. Il accepta cependant qu'on mette sous son commandement deux autres bâtiment impériaux. L'Hurricane et le Stormraven. L'Hurricane était un galion de moyen tonnage mais bien équipé pour un combat naval avec ses vingt-quatre canons de dix-huit livres. Le Stormraven était lui de plus faible tonnage mais tout aussi bien armé et bien plus maniable. Par contre, aucun ne rivalisait avec le Bloody Revenge, surtout maintenant que les pièces de douze livres avaient été déplacées sur le pont pour cèder leur place à des canons de même calibres que ceux du Hurricane.

Deux navires plus petits les suivraient également. L'Athena et le Frank III, tous deux rapides et très maniables. Capables d'accoster à même des plages de sable, ils seraient de précieux atout pour débarquement des troupes de cavalerie ou des machines de guerre plus rapidement dans le futur. C'est ainsi que l'amiral, qui tenait à son titre de corsaire, reprit la mer aux côtés du reiksmarshal et de toute la'armée impériale.