Le commencement d'un long voyage

L'arrivée du Bloody Revenge à Hellsburg fût triomphale et acclamée par toute la population. Non seulement leurs sauveurs revenaient fêté leur victoire sur le blocus de Falnoriam l'hérétique mais en plus il apportaient avec eux un vent de joie et d'espoir pour l'humanité. En effet, à l'avant du fier navire, trônait empalé, le prince démon de Khorne: Nérill le faiseur de veuves. Les habitants de la cité portuaire les fêtèrent pendant de longs jours mais le capitaine du vaisseau laissa à ses hommes le soin de s'amuser car des affaires plus pressantes nécessitaient sa présence. Lorsqu'il arriva à la résidence du gouverneur, on le fit conduire dans la luxueuse salle à manger du château où se tenait déjà une âpre discussion.

En bout de table, Rodger identifia celui qui devait être le gouverneur de par sa place assise et son embonpoint. A sa gauche, se tenait un prêtre de Sigmar lui même assis aux côtés d'un militaire, sans doute celui en charge de la ville. De l'autre côté de la table, deux hommes eux aussi de fortes corpulence qui semblaient être de riches commerçants. Lorsque le gouverneur l'aperçu, il l'applaudit et fût reprit par l'ensemble des invités ainsi que des domestiques. Puis on le pria de venir s'asseoir en bout de table à l'opposé du maître de cérémonie.

L'essentiel de la conversation se constitua de remerciement pour l'aide inattendue et salvatrice que le capitaine et ses hommes avaient apportés à la citée en détresse et à deux doigt de la famine. Mais bien vite, on en vint à parler du dédommagement et surtout de la provenance d'un tels trophée (notamment venant du prêtre de Sigmar). Tout ce que Rodger désirait, c'était de pouvoir se ravitailler et engager un nouvel équipage à ses frais bien sûr. Les deux commerçants, qui étaient en fait les représentants d'importantes guildes marchandes approuvèrent ce dernier point. Le gouverneur insista cependant pour qu'un prix d'ami soit fait au Revenge.

La discussion vint lors à porter sur la carcasse du démon. Le prêtre vouait savoir quelles étaient les intentions de Rodger sur son utilisation. le capitaine lui répondit qu'il ne ferait que ce que l'église lui autoriserait de faire. Le prêtre paru satisfait de cette réponse et l'informa que le cadavre devait être purifié par le feu. Cependant, en remerciement l'église Sigmarite lui offrirait le tonnerre de Sigmar. Il s'agissait en réalité d'un grands canon ayant pour utilité de tirer un immense boulet ramé (deux boulet reliés par une chaîne pour abattre les mâts adverses) rappelant une comète à deux queues mais qui s'était montré d'une terrible inutilité dans la défense côtière. Une fois ce dernier point aborder, le dîner commença alors qu'à l'extérieur, l'ambiance du port avait gagné toute la ville.

Trois jours qu'il avait pris la mer, les derniers matelots à s'être engagés dans la folie de la f^te terminaient de cuver leur vin, ce sauvetage avait permis au Revenge de doubler ses effectifs. A vrai dire, il avait même du refuser des gens au recrutement car la liesse de leur sauvetage et l'alcool rendait la population fort reconnaissante à Rodger et son équipage. Il avait à présent cent vingt marins sous ses ordres et assez d'arquebuses pour en armé la moitié. Il avait promu les survivants de l'assaut démoniaque au rang de garnison permanente du bâtiment pour récompenser ces vétérans de tous les glorieux combats qu'ils avaient traversés sans faillir. L'aide la plus inattendue qui vint s'offrir à lui fût celle de dix jeunes nobles en quêtes d'aventure qui vinrent proposés leurs services. Il se posait juste un léger problème: comment emmener leur chevaux dont ils ne voulaient se séparer ?

Le Bloody Revenge avait maintenant fière allure, en plus de ses grandes voiles noirs marqués du sceau de Sigmar, l'avant du navire était garnie d'une immense figurant de proue en bronze figurant la tête du démon vaincu, un ingénieux dispositif faisait s’ouvrit sa bouche qui était en fait un sabord pour le grand canon offert par l'église. Cette lourde pièce de 24 livres venait rivaliser avec les quinze pièces de 12 livres chacunes des bords et pouvait à lui seul couler un petit navire. De plus, disposer d'un canon avant était un atout majeur en cas de poursuite et un gain de temps considérable. Grâce aux dons fait par des familles nobles, Rodger s'était également procuré un mortier, monté sur un ingénieux système de rail, celui-ci pouvait être facilement déplacer de bord à bord lorsque le navire virait. Cette arme se révélerait fort utile lors de l'assaut de positions terrestres ou pour nettoyer le pont de bâtiments plus importants.

L'adaptation la plus majeur qui dut être faites fût sans nul doute celle de créer une écurie. En effet, le capitaine avait accepté l'aide de ces jeunes nobles car il savait que les troupes sous son commandement manquaient de mobilité, que e bons éclaireurs et messagers ne seraient pas de trop une fois les hommes à terre. Ainsi, il avait prit sur lui car c'était sa responsabilité et on avait fait installer les écuries à l'arrière sous ses quartiers. Déjà que les semaines sont longues en mer, mieux ne valait pas pourrir la vie de l'équipage avec une odeur incessante de crottin putride. Heureusement les dix chevaux ne prenaient guère de place et élevés sur des rivages côtiers, ils savaient nager et même traîner un cavalier sur de courtes distances, très pratique pour facilité leur débarquement ou les évacuer rapidement en cas de naufrage car à l'opposé de la porte des écurie se trouvait une sortie donnant sur la mer.

Bref, c'est avec un équipage complet, une puissance de feu accrue, un moral remonté à bloc et une puissance militaire impressionnante pour un navire de cette taille que le commandant John Rodger mettait les voiles vers les mers du sud.
Il avait déjà trop voyagé dans le vieux monde, sa cause était noble mais l'épuisait. D'autres causes nobles rendant service d'une manière ou d'une autres pourrait être réalisée là bas, dans le sud ...

L'Estalie dépassée, le climat devint de plus en plus chaleureux. Au loin, se profilait la terrible île de Sartosa,. Si en temps normal un navigateur avertit aurait évité de la frôler à cent lieux, le capitaine Rodger y avait ses entrées. Le Revenge y avait fait halte quelques jours pour se ravitailler et remonter le morale de ses matelots dans les établissements folkloriques du port. La capitaine avait déconseillé aux jeunes nobles qui voguaient sur le Bloody de descendre à cheval, d'avoir plus de quelques pièces sur soi, de porter des vêtements luxueux, voir même de descendre à terre car il espérait les rembarquer à bord sains et saufs.

Même si une semaine peu sembler longue, il en est autrement quand on est en galante compagnie et que le bon vin de Tilée coule à flot (de même que les navires chargés de l'acheminer sans doute). Même le capitaine regrettait presque de devoir partir si vite. Sa vieille amie Maria Del Cassino lui avait fait si bon accueil. Par contre en terme de nuits complètes de sommeil, il n'avait pas vraiment eu le temps de récupérer (comme la plupart de ses hommes d'ailleurs). Mais toutes les bonnes choses ont une fin, l'engagement du vieux capitaine envers l'Empire est plus fort à son coeur que n'importe quel femme bien que l'amertume le fasse parfois douter et il était grand temps de reprendre la route.

Des rumeurs parlaient de l'Arabie, un nouvel opposant au sultan se serait insurgé à la tête d'une force de rebelles et le sultan offrait une grasse récompenses à celui qui pourrait l'arrêter. Seul l'espoir d'améliorer les relation entre l'empereur et le sultant comptait aux yeux de Rodger, mais un peu d'or ne fait jamais de mal à un navire si éprouvé ni à son vaillant équipage. C'est ainsi qu'il reprit la mer, direction: le golf de Durbaita en mer d'Arabie ...

La mer ! Un incroyable lien entre tous les peuple du monde, carrefour d’échange et de commerce et de culture entre les nations… Pour ceux qui savent naviguer. Or, si la « tempête de sable » était sans doute redoutable sur terre, le terme « marin d’eau douce » aurait sans doute été un compliment pour la flotte du mage.

Rapidement, il fit le point sur la situation :
- Ismaël, Un saint homme, ermite du désert connait le reg et l’erg comme sa poche , toujours prêt à venir en aide au plus pauvre que lui ou au voyageur égaré. Hélas, il n’avait jamais navigué plus que la traversé d’un fleuve. Sans doute ne savait-il pas nager.
- Adel (le charmeur de serpent) et son petit fils : idem.
- Sana, si à l’aise sur un bateau que d’ordinaire si volubile et expansive, elle en était devenue calme et discrète. (Une bonne raison d’aimer la mer pour Aladin) . En fait elle avait vraiment peur de l’océan
- Les cavaliers. Devenus habile dans l’art de traquer de poser des pièges et d’arroser l’ennemi de flèches dévastatrices ils n’avaient aucune compétence sur les eaux. D’ailleurs il est bien connu que les cavaliers ne sont pas l’unité la plus indispensable en combat maritime.
- Les « dames du palais ». Le nom du moment donné par Sana aux assassins. n’avaient pour la plupart jamais posé les pieds sur un bateau.

Il ne restait plus que lui. Aladin n’était certainement pas un marin et encore moins un marin chevronné. Reste qu’il en connaissait plus en navigation grâce à ses trois semaines d’études intenses que le reste de son escorte réunie. Outre ses bases sur la mer, il avait de forte notions de météorologie et en géographie et en connaissance des étoiles. Cela suffisait plus ou moins pour du cabotage le long des côtes de jour. Sachant qu’il n’était pas en mesure de combattre en mer, la terre offrait le moyen de se défiler face une rencontre hostile dans l’élément marin.
Les navires avaient été choisit pour cela. De légère embarcation dotés d’une grande voilure très rapides ( du moins entre les mains de marin entrainés) capable d’éviter la majorité des bateaux de guerre plus lourds. En somme, Aladin gardait le même principe que sur terre : la mobilité pour éviter les combats qui ne s’annonçaient pas sous un angle favorable. Malgré tout, le prince avait tenu à équiper les navire d’un éperon, d’une catapulte a naphte et d’un miroir destiné à incendier les navire adverses (avec l’aide d’un peu de magie, sinon ca ne marchait pas) , voir éblouir l’adversaire.

Par chance, l’équipage et le capitaine prenait jour après jour de plus en plus d’expérience de maîtrise et de confiance en soi. Ils naviguaient vers le nord en direction du pays légendaire de la Bretonnie et des chevaliers lourds mais n’avait navigué que quelques jours quand on aperçu des voiles à l’horizon. L’excitation était à son comble. Fallait-il fuir ou organiser la rencontre. Tout en se rapprochant de la cote en pour pouvoir débarquer en cas de présence hostile, la vigie scrutait attentivement le pavillon étranger pendant que le mage, aidé de ses deux élèves tentait, par des sort de divination de déterminer à quel genre de navire ils avaient affaire.

« Si l’on regarde, bien la fumée, le sens, la couleur, la densité, les volutes changeantes, il s’agit probablement de..."

« EMPIRE !! NAVIRE DE L EMPIRE A L HORIZON »

Cria la vigie qui cassa complètement le petit effet que tentait de ménager le prince sur son ravissant auditoire.

« Oui c’est ca, un navire de l’empire. Je suis d’accord. Reste que la divination nous permet souvent de voir plus loin que le simple regard humain. En outre, un bon devin peut tenter de déterminer à l’avance les intentions de l’inconnu. En l’espèce, elles semblaient être amicales."

"Flotte arabienne en vue !!! Trois voiles à l'horizon !!!"

Rodger était perplexe, ses intentions étaient pacifiques, mais les leurs l'étaient elles? Quoi qu'il en soit, il était ici pour rétablir des relations diplomatiques et devait donc tenter une approche digne de ce nom tout en se préparant à une réaction hostile.

"Abaissez le drapeau noir et hissez le blanc, nous allons à leur rencontres. Canonniers à vos pièces, préparez vous à ouvrir les sabords et à sortir les canons si je devais vous en donner l'ordre !"

Le Revenge fendait les eaux, en comparaisons avec la flotte en face de lui, on aurait dit un lourd cheval de trait s'avançant vers trois jeunes purs sang d'Arabie savant à peine marcher. A ceci prêt que son destrier avait connu nombre de bataille et avait la peau solide et les muscles vibrants au grès du vent. Le drapeau pirate était le symbole de son statut de corsaire mais les voiles noirs du navire affichant la célèbre comète bicéphales, il était quasi impossible de se tromper sur la véritable allégeance du Revenge.

Les bâtiments qui se dressaient face à lui manœuvraient étrangement, comme si ils avaient des avaries ou que leur équipage était fortement diminué, voilure réduite de moitié, formation étrange et allure changeante. Comme rien n'était apparent, Rodge conclu qu'il devait s'agir de marins d'eau douce ou d'un équipage recruté sur le tas. Les bâtiments adverses ne semblaient adapté au combat et comme la plupart des navires de ces contrée, ils ne disposaient pas d'un armement à longue portée. Cependant, ils devaient transporter un grand nombre d'homme et l'abordage devait à tout prix être évité.

"Aux drapeaux sémaphores, dites leurs de s'identifier et de nous faire part de leurs intentions ou nous ouvrons le feu."

Il semblait que les navires étaient venus pacifiquement. C’était une flotte de pirate ou de l’empire. Le mélange des deux formait sans doute des corsaires ? Espérons-le.
En principe, si l’on en croit : le drapeau blanc, le fait que l’Arabie n’est en guerre avec l’Empire et qu’Aladin pense qu’ils sont venus en paix, il ne devait pas y avoir de combat. C’est du moins ce qu’espéraient les arabiens car la flotte en face avait de nombreux canons et semblait s’y connaitre niveau navigation.

« Prince Aladin ! Ils nous font des messages ! »

« Très bien, et qu’est ce que cela signifie » ?

« Euh, je ne sais pas… je ne suis marin que depuis 3 jours.. j’ai une bonne vue mais je n’ai pas eut la chance de faire des études…

« Quelqu’un sait il lire les messages ? »

Silence gêné, on entendit le bruit des mouettes des vagues … personne, y compris Aladin ne connaissait pas le « langage » des sémaphores. L’expédition du prince voyait bien qu’on essayait de leur dire quelque chose, mais personne n’en comprenait le sens. Ils étaient encore un peu loin pour que le mage n’utilise la télépathie. Il ne restait plus qu’une chose à faire. Les navires s’arrêtèrent et hissèrent le drapeau blanc. Chacun se mit à chanter et danser en l’honneur des bateaux de l’empire. En principe, ils n’y auraient pas d’agression délibérée envers des arabiens manifestement bienveillants. En principe….

Malgré tout, il n’y avait pas le choix. Dans une confrontation, Aladin et son armée serait perdante. En montrant des sentiments bienveillants, ils avaient au moins une chance d’éviter le combat et de finir par le fond.

"Toujours aucune réponse capitaine, mais les navires ont jetés l'ancre et également hisser le drapeau blanc."

"Il fallait encore qu'on tombe sur des marins d'eau douce qui n'y connaissent rien au sémaphore" (Rodger soupira)
[in]"Bon, j'y vais moi même, j'ai deux mots à leur dire moi à ces passeurs de rivière, chaloupe à la mer ! Six hommes avec moi !"[/i]

Le Revenge avait jeté l'ancre et mis en panne la voilure, son flanc pointait vers la flotte ennemie pour la pilonner rapidement en cas de complication, les sabords restaient cependant toujours fermés. A bord de la flotte arabienne, tous observaient la chaloupe qui arrivait sur eux et le personnage originale qui se tenait à sa proue: longue barbe sauvage, long manteau sombre, un chapeau extravagant à plume et un sabre sur son côté. Mais le plus extravagant était sans nul doute le petit singe qui se tenait sur l'épaule du capitaine. Il avait plus des allures de pirate que de soldat mais il ne semblait pas belliqueux. Il aborda le navire de commadement où se trouvait Aladin et celui-ci à sa rencontre une fois qu'il eu monté sur le pont.

"Bien le bonjour étranger, je suis le prince Aladin du califat d'Agade, que puis je pour vous ?"

"Et bien c'est justement des présentations que j'attendais de vous, avant de vous demandez vos intentions, laissez moi vous rendre la politesse et me présenter : je suis le capitaine John Rodger, corsaire de ma nation et commandant du Bloody Revenge. Je viens en Arabie pour rétablir des relations diplomatique entre nos deux états, et vous, que faites vous ici ?"

Les intuitions du mage étaient bonnes. Le corsaire venait en paix. D’ailleurs, il mit une chaloupe à la mer et se dirigea vers le bateau des arabéens. Celui qui semblait être le chef avait d’ailleurs un curieux accoutrement, sans doute les habitudes des gens du nord (L’empire) qui contrastait avec les soieries chamarrée du prince et de son état major .Quoi qu’il en soit, il était amical et désirait établir des relations diplomatiques entre l’Empire et l’Arabie. C’était exactement ce que désirait Aladin, désireux également de faire un trait sur la passé chaotique entre les deux nations.

« Comme le veux une ancienne coutume de notre pays, chaque prince doit être capable de mener une armée en cas de besoin pour défendre son territoire. Il convient donc, que le fils du roi, calife ou émir en exercice fasse un voyage initiatique dans sa jeunesse. Il apprendra ainsi à protéger son peuple et il découvrira de nombreuses choses qui lui ouvriront l’esprit et lui seront très utiles plus tard quand il succédera à son père. Je ne fais pas exception et j’avais décidé de rencontrer les peuples du nord que vous appelez tiléen , estalien , bretonnien et impériaux. Malheureusement, pour visiter les nations lointaines il est souvent nécessaire de naviguer ce qui n’est guère le fort de ma troupe et de moi-même…comme vous vous en êtes probablement aperçu. Mais je vous en prie, suivez moi dans ma cabine, il n’est pas permis de discuter avec un visiteur sous le soleil quand on peut lui faire gouter à tous les plaisir de l’hospitalité ».

Sur un geste, il invita le capitaine à le suivre. Passé une tenture verte et ocre représentant trois palmiers dans le désert, s’ouvrait un décor digne des milles et une nuit. Partout il n’y avait que draperies, d’or de soieries multicolores, coussins, lampes à huile et à parfum entêtant. Des danseuses vêtues « à l’orientale » (c’est-à-dire plus légèrement selon les critères impériaux) entamèrent une danse sensuelle sous le rythme des musiciennes habillé à l’identique. Le prince s’assit au milieu de deux jolies jeunes filles et proposa le divan le plus confortable à son invité.

Sur un regard , une jeune fille ( Sana) s’éclipsa puis revient quelques secondes plus tard avec un plateau chargé de fruits , de plats exotiques et de dessert étranges fait de fruits ,d’amande, de sésame , de lait et de fleurs d’orangers et bien d’autre encore. Une autre servante apporta les boissons. Aladin invita le capitaine à se servir, puis prit la parole.

« J’espère que vous êtes confortablement installé et que mon accueil vous plait cher invité et corsaire de l’empire. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me le demander. Comme il est d’usage, je vais me présenter un peu plus en détail, moi, mon équipage et le pays d’où je viens. »

Sur un regard, ses assistantes brulèrent un parfum capiteux qui fit des volutes puis sembla raconter une histoire. C’est grâce à cette variante arabénne de la boulle de cristal que le capitaine connu l’histoire du prince Aladin. Lorsque la fumée se dissipa, le mage repris la parole.

Si j’ai bien compris, vous désirez nouer une relation diplomatique entre nos deux pays. Tel est également mon vœu, trop de vie ont été sacrifiée stupidement alors qu’il existe de vrais ennemis à nos deux peuples comme le chaos, les orcs ou les mort vivants. Mais vous êtes sans doute venu pour nous communiquer un message de la plus haute importance. Je vous en prie, je vous écoute. »

" ... Mais vous êtes sans doute venu pour nous communiquer un message de la plus haute importance. Je vous en prie, je vous écoute. "

"Et bien, j'ai entendu de nombreuses rumeurs, elles semblent corroborer q'un opposant au sultan est apparu et que ce dernier recherche de l'aide pour l'éliminer. Sachant qu'il erre dans ces région et qu'il prendra sans doute la mer pour atteindre les terres du sultanat, je comptait mettre ma puissance navale au service de l'arabie car comme vous le savez peut être, si la Brettonnie et l'Estalie se sont battu contre Jaffar, le rôle que l'empire y a joué s'est limité aux nobles ordres de chevalerie qui ont agis de leur propre grès. Faisant ainsi entré ma nation dans une guerre qu'elle n'a jamais souhaitée et auquel seul une branche réduite de ses armées a participé."

"Je dois vous avouez que je n'avais jamais aborder le problème sous cet angle"

"Et c'est pour ça que je suis ici, pour faire changer les mentalité de votre peuple à notre sujet, la seule chose que j'avais sous estimée était le fait que nul port ne nous donnerais abris pour l'instant, les rations commencent à manquer à bord du Bloody Revenge, quelle ironie, des montagnes d'or mais personne qui n'en veut contre juste un peu de pain et d'eau ..."

"Je serais prêt à vous faire un prix d'amis sur mes propres provisions, voire même à les acheter pour vous si nous étions amené à voyager ensemble." fit il avec un sourire en coin.

"Si nous étions amené à voyager ensemble ? A moins que vous ne vous joignez à moi pour combattre cette homme et son armée je vois mal comment un jeune homme en quête d'aventure pourrait avoir à faire route avec moi. Par contre, il est vrai que je n'ai pas les forces militaires terrestres pour envisager un affrontement. J'ai sous ma responsabilité une grosse centaine de marin et assez d'arquebuses pour en équiper la moitié, une trentaine de vétérans qui sont de fins bretteurs mais si peu nombreux, deux lourdes pièces d'artillerie débarquables et une dizaine de jeunes nobles qui me servent de cavalerie légère auquel je crois comprendre que vous attachez beaucoup d'importance ... Bref, trop peu pour envisager l'affrontement. Et vous, de quel forces disposez vous ? Seriez vous prêt à les mettre en commun aux miennes pour atteindre notre objectif commun ???"

Un pigeon voyageur atterrit sur le pont, un message attaché à sa patte.

Citation :

"Ici Kurt Hellborg, général des armées impériales,

J'écris ce message pour inviter le capitaine John Rodger à se joindre à nos forces. L'armée nipponne nous donne du fil à retordre et votre aide serait la bienvenue. L'empereur serait vous montrer sa reconnaissance si vous répondez favorablement à cette requête. En attente de votre venue, nous poursuivons l'offensive.

Kurt Hellborg"

"Que dit cette lettre capitaine ?"
"Que en temps que corsaire, je suis prié de me joindre aux forces d'invasion en Nippon."
"Cela change t'il vos plan ?"
"Pas le moins du monde! Avez vous reçus cette lettre de l'empereur nippon traduite dans toutes les langues ?"
"En effet."
"Et bien je ne partage pas l'avis des généraux de continuer ainsi l’offensive, j'aurais presque envie de prolonger ma mission ici juste pour leur fausser compagnie voyez vous."
"Pourtant c'est un nippon qui a rasé l'une de vos plus grande ville, peu importe que ses ordres venaient de l'empereur ou non ne trouvez vous pas."
"Donc d'après vous, si moi corsaire je prend là à l'instant la décision de vous envoyer par le fond ce sera la faute de l'empereur tout cela parce que je prétend me battre à son service."
"Euuuh ..."
"Je plaisante voyons, quoi qu'il en soit je n'ai pas le choix, vous m'en voyez navré mais mes projets en arabie tombent littéralement à l'eau ... quoi qu'il en soit je reviendrais sous peu et là nous ferons de grandes choses ensemble mon ami, si vous me permettez ce terme bien entendu."

A ces mots, il s'en était fallu de peu pour que Sana ne saute pas, poignard en main, à la gorge de cet étranger. Mais même maintenant que son humour noire semblait entièrement de bonne foie, elle restait sur ses gardes, prête à recommencer en une demis-seconde. Rodger quitta donc la flotte arabienne qui fut soulagée de ne plus voir tous ces canons braqués sur eux. Il mettait maintenant les voiles vers nippon en espérant utopiquement n'avoir à tuer aucun innocent jusqu'à la fin de cette folie ...