L'activité à Skarogne était toujours en rapport de près ou de loin avec des invasions ou des excursions à la surface, si possible au cœur de l'empire des hommes. Actuellement c'était une alliance des clans Skyre et Pestiliens qui préparaient une sortie dans les campagnes de Middenheim afin de piller et de mettre à feu et à sang les fermes humaines.
C'était une véritable phalange de Skaven qui allait se déverser sur le monde, toute une logistique morbide suivait les hordes putrides des rats. L'assaut était également la parfaite occasion de tester un tout nouveau genre de peste qui était très volatile, mais pouvant persister des heures dans l'air avant de se dissiper, ayant fait au préalable des charniers là où les fumées d'un gris verdâtres se déplacèrent. Visktcin était un des pères de la nouvelle formule en concurrence direct avec Skreetin, un autre seigneur de la peste, pour l'améliorer toujours plus. Ce dernier était, malheureusement pour lui, d'une honnêteté affolante. De ce fait il ne fallut pas longtemps au borgne pour l'évincer par l'utilisation plus ou moins normale d'agents chimiques particulièrement virulents.
La voie libre l'attaque de Middenheim fut couronnée de succès, la tactique de guérilla de la part des vermines de choc fut terriblement désastreuse pour les quelques miliciens regroupés ici et là essayant de protéger les quelques récoltes qu'ils avaient encore. De plus les seules victimes qu'ils réussirent à faire sur les skavens étaient des sujets contaminés ayant contractés la maladie de Visktcin. Ainsi les skavens retournèrent sous terres comme ils étaient arrivés, dans le brouillard de la région.
Très rapidement les skavens morts lors de l'attaque furent regroupés afin d'être brûlés, cela se fit à Middenheim même en présence de dignitaires qui allaient ensuite fêter leur victoire qui en apparence était flagrante. Quelques fermiers réussirent à bouter hors de leurs terres de misérables rats qui étaient largement en surnombre, un exploit dont chacun essayait de tirer profit, l'avarice des hommes étaient sans bornes. Ainsi la cérémonie,dit-on, fut grandiose avec chanteurs, troubadours et dresseurs d'ours. Les corps flambèrent exactement comme l'Empire en avait l'habitude quand celui ci célébrait une victoire, exactement comme le pensait le seigneur de la peste.
Les festivités battant leur plein dans les grandes maisons autour de la place principale, les larbins devaient déplacer les corps. Étrangement ils tombèrent rapidement malade. Un à un sans explication, seulement une amie putride comme seule compagnie. La chaleur avait libéré les composants actifs de la peste nouvelle au plein coeur de la ville, pendant que les arrogants humains se divertissaient de leur victoire futile qui était en réalité une bataille gagnée au milieu d'une guerre perdue. Le lendemain la ville se réveilla fatiguée et mal en point, les corps skavens gisaient toujours là sous la douce rosée effleurant leur carcasse rongeait par la peste, mais dans un élan de bonté les martyrs faisaient présent de leur bénédiction à tous. Finalement, ce furent des prisonniers à qui incomba le privilège de transporter les malades et les corps hors de la ville, dans les fermes alentours revenant au point de départ, infligeant la récompense tant mérité pour les héros de la veille.
C'est ainsi que la ville se trouva amputée des deux dixième de sa population, un prix fort peu payé pour les Skavens qui durent sacrifier quelques dizaines d'esclaves pour voir éclater un florilège de malades et rabattre à terre la fierté des humains qui venaient de perdre de grands dignitaires de leur région.
Toutefois, les représailles ne furent pas longues à éclater. Rapidement un corps expéditionnaire fut créé et chargé de trouver différentes entrées du monde souterrains. Cela ne se fit pas sans peine, les pertes furent faramineuse pourtant celles-ci galvanisèrent les troupes humaines qui ne semblaient pas décroître au fil des semaines. Une fois les portes découvertes une véritable armée fut levée afin de porter les morts, cette fois, chez les Skavens. Les batailles se déroulèrent sur une ligne de front aussi longues que 30 creusets alignés, tant sous terre qu'en plein air. Cette fois aucune peau n'était à l'air libre et les humains disposaient également de masques pour éviter toute contagion et passer à travers le retour de flammes glorieuses d'une apparente victoire. Ce fut la débâcle pour nous tous. Certains étaient tétanisés par la peur quand juste devant eux le massacre se déroulait, sous leurs yeux injectés de sang se jouaient une mascarade de bataillé équilibrée. Partout les skavens fuyaient sous terres pendant que les plus hardies, ou fou, se jetaient dans les combats. Ils allèrent simplement à l’abattoir se lançant dans les bras d'une armée plus disciplinés et pleine de rancœur inassouvies. Les cris de guerres fusèrent derrières les rats qui détalaient et piétinaient les plus faibles d'entre eux.
C'est finalement loin sous terres et au prix innombrables de rats plus ou moins rassurés par la proximité d'alliés en nombres que les humains furent retenues et enfin forcés à battre en retraite. Les batailles se construisent sur des morts et là c'était une flagrante défaite qui s'élevait sur un autel macabre.
C'est tout le monde skaven qui fut secoué par cette défaite retentissante. Il fallait trouver un coupable pour cet affront et celui ci était tout désigné. Je fus d'emblée choisit, moi père de la peste qui jeta à terre et salit l’orgueil des hommes . Ma déchéance fut rapide et sans opposition pouvant vraiment tenir tête. Les clans se coalisèrent contre moi, même les pestiliens pourtant si fier de ma création détruisirent mon honneur et mon intelligence en m'exilant de la capitale. Je tentai bien de résister mais c'était peine perdue, tout le monde voulait ma tête qui était demandée par le conseil des Treize. Forcé je créai une armée de fidèle de mes plus sombres heures et je fuis la ville sans revenir. Certains m'attribuèrent ces mots:
"Dans le deuil je m’élèverai, dans le deuil je vous laisserai mourir"